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Le rôle de l’Europe dans la fabrication des drones tueurs
The Guardian a publié mercredi 27 septembre une partie du contenu d’un document secret envoyé par le gouvernement ukrainien à ses alliés occidentaux du G7, qui compile les résultats des drones fabriqués en Iran que la Russie a utilisés dans des centaines d’attaques contre des cibles ukrainiennes.
La conclusion du document intitulé : « Barrage deaths : report on Shahed-136/131 UAVs » est que des composants occidentaux sont entrés dans la construction des drones iraniens Shahed Kamikaze, ce que Kiev considère comme un scandale auquel il faut s’attaquer.
The Guardian écrit en se basant sur le document secret qu’il a examiné :
« Un large éventail de composants produits par des entreprises occidentales ont été trouvés dans les modèles de drones abattus, selon la soumission au G7, qui comprend la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et le Canada, ainsi que l’UE. »
La publication a tenté de retrouver certaines des entreprises occidentales, situées en Europe, dont les pièces sont utilisées par les Iraniens pour fabriquer les drones. Selon le journal :
« Une pompe à carburant fabriquée en Pologne par la société allemande Ti Automotive GmbH, dont la multinationale britannique TI Fluid Systems est la société mère, a été découverte dans un Shahed-136, ainsi qu’un microcontrôleur avec mémoire flash intégrée et un régulateur de chute de tension à très basse tension avec inhibiteur fabriqué par la société suisse STMicroelectronics. »
Un circuit intégré composé d’un pilote de réseau tampon et d’un transistor fabriqué par International Rectifier, une filiale de la société allemande Infineon Technologies AG, a également été découvert dans un Shahed-136.
TI Fluid Systems n’a pas répondu à une demande de commentaire. Le matériel de TI Fluid Systems est en vente libre chez les détaillants européens et la société a déjà déclaré qu’elle ne vendait pas en Iran.

Il est probable que ces composants soient exportés vers l’Iran via des pays tiers avec lesquels Téhéran entretient des relations, malgré la campagne de sanctions menée depuis des années par Washington contre la République Islamique.
Le rapport ukrainien fait référence à des informations douanières montrant que :
« La quasi-totalité des importations vers l’Iran provenait de Turquie, d’Inde, du Kazakhstan, d’Ouzbékistan, du Vietnam et du Costa Rica. »
Le rapport indique que la technologie occidentale a permis à la Russie de mener des centaines de raids de drones sur les villes ukrainiennes :
Dans un document de 47 pages soumis par le gouvernement ukrainien aux gouvernements du G7 en août, il est affirmé qu’il y a eu plus de 600 raids sur des villes à l’aide de véhicules aériens sans pilote (UAV) contenant de la technologie occidentale au cours des trois mois précédents.
Selon ce document, obtenu par The Guardian :
« 52 composants électriques fabriqués par des entreprises occidentales ont été trouvés dans le drone Shahed-131 et 57 dans le modèle Shahed-136, qui a une autonomie de vol de 2 000 km et une vitesse de croisière de 180 kmh. »
Mais le plus intéressant et le plus étrange est sans doute la « solution » proposée par Kiev.
Le gouvernement ukrainien a non seulement exhorté ses alliés occidentaux à attaquer les usines de fabrication de drones présumées en Iran, en Syrie et en Russie, mais il est allé jusqu’à demander des missiles à longue portée pour pouvoir mener ces attaques lui-même.
The Guardian affirme que Kiev voulait en fait attaquer la Syrie et l’Iran.
Selon le rapport :
« Les drones kamikazes iraniens utilisés lors des dernières attaques contre des villes ukrainiennes sont remplis de composants européens, selon un document secret envoyé par Kiev à ses alliés occidentaux, dans lequel il demande des missiles à longue portée pour attaquer des sites de production en Russie, en Iran et en Syrie. »
The Guardian
L’Ukraine suggère à ses alliés de lancer des frappes de missiles sur les usines iraniennes de drones. Parmi les suggestions d’action des alliés occidentaux de l’Ukraine – auxquelles ils répugneraient probablement – figurent « des frappes de missiles sur les usines de production de ces drones en Iran, en Syrie. »
Et selon les mots mêmes cités dans le document rédigé par l’Ukraine. Parmi les suggestions d’action des alliés occidentaux de l’Ukraine figurent :
« Des frappes de missiles sur les usines de production de ces drones en Iran, en Syrie, ainsi que sur un site de production potentiel dans la Fédération de Russie. »
Le document poursuit :
« Les Forces de Défense ukrainiennes pourraient procéder à ces frappes si leurs partenaires leur fournissaient les moyens de destruction nécessaires. »
Si un scénario aussi fou que l’attaque de l’Ukraine contre des pays du Moyen-Orient devait se réaliser, il élargirait probablement la guerre.
À tout le moins, l’Iran serait entraîné plus directement dans le conflit, et il serait facile d’imaginer un scénario dans lequel Téhéran commencerait à envoyer ses propres troupes en Ukraine pour s’associer aux forces russes.
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Source : ZeroHedge