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La faillite spectaculaire en seulement quelques jours, de FTX, l’une des plus grosses entités de l’écosystème crypto, et son vrai-faux sauvetage annoncé puis annulé par son rival et numéro 1 des plateformes Binance ont déstabilisé les investisseurs et les régulateurs du secteur.
Après le dégonflement de la bulle crypto, intervenu au premier semestre 2022 et les difficultés de firmes plus modestes, ce sont les acteurs les plus iconiques de la cryptosphère qui apparaissent à leurs tours vulnérables à la moindre attaque.
L’année 2022 aura vu les faillites de Three Arow, Celsius et maintenant c’est autour de BlockFi, Genesis ou encore de Gemini de révéler leurs Ponzi au grand jour.
- https://cryptonaute.fr/blockfi-prepare-la-faillite/
- https://journalducoin.com/defi/celsius-faillite-marche-crypto-miettes-autorites-us-reponses/
- https://fr.cryptonews.com/news/les-dirigeants-du-fonds-crypto-three-arrows-capital-accusent-ftx-davoir-ete-responsable-de-leur-faillite.htm
- https://fr.investing.com/news/cryptocurrency-news/le-bitcoin-reste-sous-pression-gemini-et-genesis-contamines-par-la-faillite-de-ftx-2134669

Impacté par ces scandales financiers 2.0, le cours du Bitcoin est désormais au plus bas depuis les derniers mois de l’année 2020. Pour un actif qualifié d’anti-fragile par certains et d’or numérique par d’autres, il est intéressant de constater une certaine corrélation entre la volatilité de son cours et l’arrêt des politiques de surliquidités des banques centrales (au même titre que les marchés actions depuis le début de l’année 2022).
N’en déplaise aux pseudos experts, escrocs, et idiots de l’écosystème Cryptos, Bitcoin et Blockchain, personne parmi les grands spécialistes n’avait émis des doutes et/ ou d’interrogations sur FTX la plateforme numéro 2 mondiale, avant sa faillite.

Ce Ponzi 2.0 qui pourrait, résumer à lui seul, l’industrie de la crypto est en réalité révélateur de ce que la DeFi (Finance décentralisée), les exchanges- plateformes, et les grandes firmes de l’écosystème sont intrinsèquement dans cette phase ultime du Capitalisme financier (Great Reset) : en réalité des marchepieds pour les CBDC.
En cette période de Grand Récit Davosien, il n’est pas du tout impossible que l’effondrement de FTX et la reprise en main de la révolution technologique Blockchain, soit concrètement une volonté de l’establishment transnational. C’est en tout cas, ce que nous allons tenter de démontrer dans cet article.
Car l’absence de régulation, la concentration du capital et de l’activité par quelques entités, la consanguinité, mais aussi les multiples défauts/ faillites, ont déjà servi au cours de l’histoire, à imposer l’établissement d’une banque centrale pérenne aux États-Unis au début du 20ème siècle sur la célèbre île de Jekyll.
Les Bank Run, ruées financières en bon français qui frappent l’écosystème crypto actuellement rappellent étrangement le narratif que les banquiers privés étaient parvenus à imposer aux États-Unis, à la suite des expériences de « Free Banking » catastrophiques du milieu du XIXème siècle.
Ainsi, dès le début du XXème siècle, le Trust bancaire qu’on peut résumer à la personne de John Piermont Morgan avait réussi à corrompre et convaincre le monde politique d’installer une banque centrale indépendante aux États-Unis, notamment à cause de la panique bancaire américaine de 1907, provoquée par les banquiers et solutionner miraculeusement par JP Morgan.
Il est donc très probable que les mêmes ingrédients soient réutilisaient en ce moment, dans la fameuse finance du futur/ la finance 2.0/ le révolutionnaire univers crypto. Les mêmes entités qui concentrent depuis des décennies l’essentiel du Capital mondial souhaitent désormais nous imposer un outil supplémentaire de contrôle (structuré par l’intermédiaire de la Blockchain) les fameuses monnaies numériques de banques centrales (CBDC).
Pour schématiser cette intuition, on pourrait avancer les arguments suivants:
Le système actuel/traditionnel qui est celui des banques centrales indépendantes au service des marchés qui impriment de la monnaie fiat ex nihilo, peut s’apparenter à la thèse.
L’écosystème crypto, à commencer par le Bitcoin et la DeFi qui se disent décentralisés, mais aussi les exchanges (plateformes centralisées comme Binance) etc. sont l’antithèse, c’est-à-dire la solution proposée depuis 2008-2011 (naissance du Bitcoin et du mouvement Occupy Wall Street).
Tandis que les CBDC (monnaies numériques de banques centrales) qui veulent nous être imposées dans les prochains mois sont, comme en témoigne l’activité de toutes les banques centrales dans le monde, la synthèse.
En effet, nos élites contrôlant le narratif, semblent tout à fait confiante dans cette pseudo guerre de « concurrence des monnaies » que certains geek et banquiers centraux nous vendent depuis plusieurs années (2012).
La déroute de FTX, valorisée à plus de 32 milliards d’euros il y a seulement quelques mois, et la personnalité de Sam Bankman-Fried posent d’ailleurs des interrogations sur la véritable nature de cette faillite spectaculaire dans le Grand Récit Davosien.
La chute de FTX, rappelons-le, deuxième plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde, et l’ouverture d’une procédure de sauvegarde aux États-Unis arrivent à un moment ou les banques centrales accélèrent très concrètement le développement des CBDC.
La réunion du Louvre le 27 septembre 2022, réunissant la Réserve Fédérale, la BCE ou encore la BRI, nous a livré quelques tendances sur l’actualité financière des prochains mois à venir.
La Réserve Fédérale américaine, qui était encore, très récemment, soi-disant en réflexion à propos de son dollar digital, a officiellement lancé la phase de test, quelques jours seulement après le scandale FTX (le 16 novembre 2022).
En effet, durant douze semaines, la Fed de New York va maintenant « explorer la faisabilité d’un réseau interopérable de monnaie numérique ». La banque centrale a été chargée par l’administration Biden d’étudier les étapes pour cette mise en place de manière rapide.
En Europe, la Commission européenne d’Ursula von der Leyen a de son côté, promis un cadre législatif d’ici juin 2023 pour l’euro numérique, il y a quelques jours (7 novembre 2022).
Mais pour en revenir au sujet de l’article, c’est-à-dire à la firme FTX de Sam Bankman-Fried. Il est indiqué dans sa demande de procédure de sauvegarde, que les actifs de la société représentent entre 10 et 50 milliards de dollars et que son passif se situe dans la même fourchette et qu’il compte près d’1 millions de créanciers.
Ces chiffres sont donc colossaux, car nous ne sommes encore qu’au début de l’affaire et elle est loin d’avoir livré tous ses secrets.
Pour rappel, notre bon vieux Bernie Madoff avait porté le record de pertes financières, à 65 milliards de dollars en 2008, ce qui représente encore la plus grande escroquerie financière officielle de l’histoire.

Mais dans ce contexte de récession officielle, d’inflation galopante et en définitive de Grande Dépression 2.0, il n’est donc pas impossible que le scandale FTX éclabousse encore pendant plusieurs mois d’autres entités du monde de la crypto, mais surtout des investisseurs de la finance traditionnelle, qui sont très impliqués dans l’écosystème cryptos mais aussi en parallèle dans l’économie mondiale.
Même si la présence de BlackRock est devenue « monnaie courante » dans la plupart des actionnariats des grandes firmes mondiales, la position de la firme de Larry Fink comme l’un des très gros investisseurs de FTX, a encore une fois de quoi surprendre.
Par leurs partenaires et activités communes notamment au WEF, Fink et Bankman-Fried se connaissaient et ont échangé de nombreuses fois sur la construction du monde de la finance de demain. Mais retrouver l’ombre du Rocher Noir dans chaque évènement de la Grande Réinitialisation (surtout dans l’univers crypto) suscite encore une fois des interrogations.
La genèse de l’affaire FTX
Ainsi, tout a commencé par un article de presse publié au début novembre sur Coindesk.
Le média spécialisé dans la crypto, a indiqué qu’un fonds créé par « SBF », Alameda Research, était potentiellement composé à 40 % d’une cryptomonnaie émise par la plateforme FTX, le FTX Token (FTT). Cette information a immédiatement fait plonger la plateforme d’échanges :
« FTT est un jeton qui peut être émis sans contrepartie, et SBF contrôle les deux compagnies. Vous parlez d’un conflit d’intérêts… », s’est scandalisé Dan Ashmore, analyste chez Invezz.
Le FTT est donc le token (jeton) de FTX. Jusqu’ici rien d’anormal, sauf qu’il est toujours intéressant de noter que ce jeton FTT provient de la blockchain Ethereum, très liée au Forum économique mondial…

Pour ceux que ça intéresse et pour ne pas trop digresser sur le sujet, il est intéressant de se pencher sur l’opération The Merge (transition de la preuve de travail à la preuve d’enjeu sur la Blockchain ETH) et la personnalité d’Aya Miyaguchi, pour comprendre le rôle de la DeFi et de la technologie Blockchain dans la construction de notre Monde d’Après.
- https://fr.weforum.org/agenda/authors/aya-miyaguchi
- https://www.weforum.org/agenda/2022/09/ethereum-merge-crypto-currency-sustainability/
Ainsi pour revenir à FTX, 350 millions d’unités de jetons FTT sont donc en circulation. La moitié avait été « pré-minée » au profit de FTX initialement. Ensuite l’autre moitié (175 millions) fut vendue pour 1 dollar pièce aux utilisateurs de FTX.
Les tokens FTT servent donc à payer des frais de transaction. L’intérêt pour leurs détenteurs est que FTX détruit un tiers des FTT qu’il collecte en frais de transaction. Ainsi, le FTT devait théoriquement s’apprécier avec le temps…
Mais cette promesse numérique, n’était évidemment qu’une pseudo théorie mathématique et numérique pour geeks crédules.
Car malheureusement les 175 millions de FTT de FTX sont finalement arrivés sur le marché crypto le 28 septembre 2022 (il était impossible de les dépenser pendant trois ans).
Un mois plus tard, Alameda, la fameuse société d’investissement de SBF, s’est donc retrouvée sous le feu des projecteurs suite à la fuite de son bilan.
Comme on l’a indiqué plus haut, CoinDesk a donc révélé que 3,7 milliards de dollars sur 14,6 milliards de dollars d’actifs d’Alameda étaient des tokens FTT tout juste débloqués.
FTX a donc octroyé un prêt de plusieurs millions de FTT au fonds d’investissement de SBF qui avait, lui, un déficit de plusieurs milliards de dollars dans son bilan d’après les révélations postérieures.
Ensuite la très charismatique Caroline Ellison, fille de deux professeurs d’économie du MIT, devenue la CEO d’Alameda, est entrée en scène mais elle n’est pas parvenue à rassurer le CEO de Binance.
Binance, qui elle aussi fera bientôt faillite (un pronostic gratuit) et plus précisément son dirigeant CZ ont annoncé vendre les 23 millions de FTT de la plateforme pour limiter les pertes et ne pas subir l’intégralité de l’effet Ponzi, « comme avec LUNA » quelques mois plus tôt…
- https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/stablecoin-comment-le-prometteur-terra-sest-effondre-sur-lui-meme-en-24-heures-1406681
- https://cryptoast.fr/changpeng-zhao-cz-fondateur-empire-binance/
Le numéro 1 des plateformes Binance avait investi dans les actions de FTX dès son lancement, néanmoins la firme de CZ avait décidé de tout vendre le 20 juillet 2021 et s’était fait payer en FTT.
FTX s’est donc retrouvé ensuite submergée de retraits et s’est enfoncée dans une crise de liquidité. Et finalement de solvabilité. Le monde de la crypto ressemble décidément assez bien à la finance traditionnelle…
Après ses révélations, Sam Bankman-Fried a présenté ses excuses sur Twitter en annonçant qu’il cherchait à lever des fonds pour « être en règle avec les utilisateurs ».
FTX a donc essayé pendant plusieurs jours de recueillir de nouveaux capitaux pour tenter de se relancer mais ses difficultés n’ont fait qu’amplifier le mouvement de « Bank Run » c’est-à-dire de retraits massifs des dépôts par ses clients, évalués à six milliards de dollars en l’espace de trois jours.
Le Financial Times a indiqué que FTX international ne détenait que 900 millions de dollars d’actifs liquides face à un passif de 9 milliards de dollars.
Puis le média spécialisé ZeroHedge s’est procuré le bilan que FTX a communiqué pour trouver d’éventuels repreneurs (repris et validé par le media Bloomberg).
On découvre dans celui-ci, que la moitié des actifs liquides de FTX se composait d’actions Robinhood (472 millions $).
Le bilan de FTX contenait également l’équivalent de 981 millions de dollars en Solana et 543 millions en FTT qui ne valent désormais plus rien…
Mais vous l’avez compris le scandale financier ne s’arrête pas à FTX, l’autre firme de Bankman-Fried, Alameda Research, la société de courtage et d’investissement, fait elle aussi l’objet d’une procédure de placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites.
Alameda est en réalité la cause première des problèmes financiers de FTX, car ses dettes envers l’ancien numéro 2 des exchanges crypto, sont estimées à plus de 10 milliards de dollars.
L’abandon du projet de reprise de FTX par la société chinoise Binance, a obligé la plate-forme à se mettre en urgence en quête d’investisseurs ou de concurrents susceptibles de lui apporter environ 9 à 10 milliards de dollars de capitaux frais.
FTX et Alameda se sont donc déclarées en faillites, tandis que la fortune de Sam Bankman-Fried, estimée par Forbes à environ 17 milliards de dollars il y a seulement deux mois, a été réduite de 94% en quelques heures.
- https://www.forbes.com/profile/sam-bankman-fried/
- https://www.tf1info.fr/economie/cryptomonnaies-le-fondateur-de-la-societe-ftx-sam-bankman-fried-perd-94-de-sa-fortune-en-quelques-heures-2238431.html
FTX a dans l’urgence communiqué sur le fait que John J. Ray III, « resterait pour aider à une transition dans les règles », pour pallier à la démission de SBF.
Et même si à notre époque, poser la simple question « Qui » peut s’apparenter à un « crime de pensée », il est tout de même intéressant de s’interroger sur le parcours et le profil de ce Sam Bankman-Fried, que les médias surnomment SBF.
Qui est Bankman-Fried ?
Alors qui est ce SBF, littéralement cet « homme de la banque frit » si l’on se plait à traduire ce nom en français ?
Comment ce Bernie Madoff 2.0 est-il parvenu à réaliser la plus gigantesque pyramide de Ponzi, sans qu’aucun expert et spécialiste crypto ne tire la sonnette d’alarme ?
Comment dans un univers réputé, comme une alternative crédible et future au système financier traditionnel, un tel escroc a-t-il pu prospérer ?
Pour répondre d’emblée à cette question, on peut simplement dire que derrière les grands acteurs de l’écosystème crypto, n’en déplaise aux geeks libertaires et aux cypherpunk qui idolâtrent la technologie Blockchain et surtout le Bitcoin, se trouve les mêmes puissances de corruption et spoliation qui tiennent le système financier international.
Derrière le célèbre et hypocrite « Not your key, not yours coins », on s’aperçoit que la cruelle réalité, de ce monde de la finance 2.0 est totalement opposée au discours libertarien de façade.
Sam l’ex génie de la crypto né en 1992, est donc issu d’une famille juive américaine, ses parents Barbara Fried et Joseph Bankman, sont tous les deux d’éminents universitaires à Stanford, prestigieuse école de droit.
D’un point du vue familial, il est intéressant de noter que Sam est également le neveu d’une certaine Linda P. Fried, directrice de la Columbia University Mailman School of Public Health. Celle-ci est donc également une brillante universitaire et épidémiologiste de profession. Elle est membre du World Economic Forum et participe au « Council on the Future of Human Enhancement ».
Ce « bureau » du Forum économique mondial traite de l’amélioration des capacités intellectuelles et physiques grâce à la manipulation génétique, les nanotechnologies et l’intelligence artificielle pour lutter contre le vieillissement de la personne humaine…
Ces travaux comme ceux de Miss Linda P.Fried peuvent être très concrètement rangés dans le secteur « transhumanisme » dans les contributions à l’Agenda élaboré par le WEF.
Il n’est pas donc pas vraiment surprenant de constater que FTX était un partenaire privilégié du World Économique Forum, jusqu’au lendemain de son effondrement.

SBF par son environnement familial « d’élite », est pour ainsi dire loin d’être défavorisé. Il a même eu accès aux milieux les plus prestigieux, très jeune. On est donc loin de l’image d’adolescent geek attardé et self made man 2.0 que SBF véhiculait à travers ses interventions médiatiques.
Bien au contraire, à la fin de son cursus scolaire, le jeune Sam a donc intégré l’école d’ingénieurs du MIT. Ensuite, devenu, ingénieur il s’est orienté vers une carrière de « trader » en rejoignant Jane Street Capital.
Ce n’est que quelques mois après son départ de l’entreprise de trading qu’il va créer la société d’investissement Alameda, nommée plus haut.
Par sa position d’arbitre, Alameda tire en réalité profit des prix du bitcoin entre les États-Unis, la Corée et le Japon. Ainsi Sam qui possède 90 % d’Alameda, commence à engranger plusieurs millions de dollars.
Enfin, il lance rapidement la plateforme FTX (Fu-Tures eXchange) dans le paradis fiscal caribéen d’Antigua-et-Barbuda en avril 2019. Trois ans plus tard, grâce à l’aide de gros investisseurs et une campagne médiatique agressive, FTX pèse déjà 32 milliards de dollars et compte plus d’un million d’utilisateurs.
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