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MACRON CANDIDAT DU GREAT RESET ET LE PACTE DE LIQUIDATION

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Macron le candidat du great reset

« En 2030, vous ne posséderez plus rien, mais vous serez heureux. »

La plupart d’entre nous ont en mémoire cette promesse des « chercheurs » du Forum économique mondial de Davos et son agenda 2030.

Nombreuses sont les analyses à avoir soulevé les principaux objectifs finaux du Great Reset, proclamé à la face du monde au cours de l’année 2020 par le désormais célèbre Klaus Schwab. Dans mon livre « le Grand Reset en marche » j’ai expliqué en reprenant une bonne partie de la littérature du FEM et d’autres entités mondialistes, qu’il existait un  véritable programme politique à imposer à toutes les nations et en particulier aux vieilles nations de l’Europe occidentale. Néanmoins actuellement nous sommes encore peu nombreux à donner des hypothèses sur le mode opératoire concret choisi par ces élites financières apatrides pour permettre cette abolition de la petite propriété privée.

Nombreux sont les lecteurs qui pensent que cette position est trop radicale et que la fin de la petite propriété privée n’est quand même pas pour demain. Ce qui est pourtant certain c’est que les derniers mois du mandat présidentiel d’Emmanuel Macron et le début programmé de son deuxième pourraient se révéler « sanglants ».

Car même si l’on met de côté la vaccination obligatoire qui nous tombera dessus un jour ou l’autre (sur le modèle imposé par le Premier ministre Mario Draghi en Italie.) L’année 2022 pourrait bel et bien nous révéler encore un peu plus les contours de cette « Bête de l’Événement »  annoncée en début d’année au Financial Times, par notre Golem de la finance internationale.

En effet, Macron freiné pendant presque deux ans par le mouvement des gilets jaunes (qui quoi qu’on en pense ne figurait pas dans le plan de l’establishment), n’a pas pu mener à bien sa mission de liquidation de la Nation France et en particulier le lancement d’offensives contre les restes de la classe moyenne française.

Ainsi, dans les mois qui viennent les fameuses « réformes » macroniennes promises depuis 2017, pourraient revenir sur la table dans ce contexte de durcissement sanito-totalitaire ; tout d’abord, il devrait y avoir une réactivation prioritaire de la réforme des retraites commandée par les gestionnaires d’actifs, BlackRock, Vanguard et consorts, mais aussi l’Union Européenne. L’hôte de l’Élysée s’est d’ailleurs exprimé sur ce sujet lors de son premier meeting de campagne lors de l’allocution du 9 novembre 2021.

La finalisation de la refonte de  l’assurance chômage devrait elle aussi arriver, même si la première partie vient seulement de s’appliquer en cette rentrée 2021. Puis deux démantèlements au combien symboliques devraient eux aussi être relancés dans les mois à venir : à savoir celui de la sécurité sociale et de la SNCF.

Mais ce qui va nous intéresser ici dans cet article, c’est bien la mise en place d’un réel plan de sabotage minutieux de nos infrastructures qui va toucher l’ensemble de la population française à une très brève échéance. Car en 2030 pour que nous ne possédions plus rien, l’hyperinflation et l’éclatement des différentes bulles (immobilières, action, crypto-actifs, Big Tech et obligataire) ne suffiront pas à liquider la valeur réelle et tangible de nos biens immobiliers (maisons, appartements, etc.…) qui paraissent difficiles à déprécier considérablement, pour ne parler que de leur fonction utilitaire.

L’hyperinflation, historiquement et dans un système financier classique, pourrait même servir à « éponger les dettes immobilières » de millions de ménages et entreprises.

Mais c’est mal connaitre l’hyperclasse car dans cette mise en place finale du Nouvel ordre Mondial et cette ère alchimique, la logique n’existe plus. L’hyperinflation en plus d’un effondrement va amener dans son sillage, les monnaies numériques de banques centrales (MNBC ou CBDC en anglais) à savoir l’esclavage financier total pour tous les individus… Et en réalité nos dirigeants-valets au service de la caste nomade mondiale ont même déjà tout prévu !

La gigantesque catastrophe financière qui vient ne sera évidemment pas l’occasion pour les plus travailleurs, chanceux, brillants d’entre nous de repartir à zéro. Non la Grande Réinitialisation est définitivement autre chose…

Et en particulier pour le cas de notre pays : la France, ou l’énergie, l’eau potable et la gestion des déchets sont encore relativement bon marché. L’oligarchie internationale dans ce contexte de restructuration verte et sanitaire du monde, s’apprête donc par des opérations financières agressives et réfléchies à liquider complètement notre appareil énergétique, c’est-à-dire nos infrastructures, en réalisant évidemment au passage de colossaux profits.

Ces mêmes infrastructures qui constituent la colonne vertébrale de nos biens immobiliers vont véritablement être progressivement liquidées dans les mois à venir. En effet, les projets des Smart City (développés à une échelle mondiale) sont déjà bien avancés (cf. le projet NEOM) mais en France il reste plusieurs étapes significatives pour ramener la quasi-totalité de la population à accepter de l’idée de vivre un jour dans les grandes villes.

Ainsi, qu’est-ce qui pourrait faire que des millions ou plusieurs centaines de milliers d’individus quittent leurs petites maisons individuelles pour se réfugier dans les immeubles collectifs des grosses métropoles que l’establishment nous réserve, avec pour objectif une société de contrôle et de surveillance totale. La question des Smart City fera d’ailleurs l’objet d’un dossier complet qui devrait arriver à la suite de cet article.

L’interrogation fondamentale que l’on doit aujourd’hui se poser est la suivante : « pourquoi irions-nous de nous-mêmes dans ces carcans qui faciliteront la domestication des individus ? » Mais surtout plus concrètement, qu’est-ce qui peut rendre un bien immobilier sans valeur du jour au lendemain par rapport à un autre ?

Peu de personnes ont réfléchi à cette question. La phrase du Forum économique mondial est crédible, mais alors comment les élites transnationales vont parvenir à cette prouesse ? Comme on l’a indiqué, l’hyperinflation qui vient pourrait au contraire régler les dettes immobilières des particuliers, mais qu’est-ce qui va faire que cette fois, les biens pour lesquelles la plupart d’entre nous se sont endettés, vont cette fois nous entraîner dans l’abîme du fameux Monde d’après ?

La réponse est en réalité extrêmement simple. L’oligarchie transnationale, via notamment le président Macron en France, s’apprête littéralement à liquider nos infrastructures. Ainsi, sans parler de l’aspect financier qui va nous impacter tous durement dans les mois et années qui viennent par de nombreux volets (effondrement du système financier mondial, crise de liquidités, crise de solvabilité gigantesque, hausse colossale de la taxe foncière et de la fiscalité en général comme l’a promis Klaus Schwab dans son ouvrage).

Ou encore pour rester dans le domaine de l’immobilier, l’application progressive de la réforme du DPE  empêchera un bon nombre de propriétaires de louer librement leurs biens immobiliers qui ne correspondent pas aux normes de la doxa verte. L’homme du Great Reset et du « pacte de corruption » Emmanuel Macron, débarrassé des entraves principales grâce à la dictature sanitaire, s’engage désormais vers l’application totale de son programme : c’est-à-dire la liquidation de notre nation avec comme motif principal : le Sauvons notre Planète ou encore le fameux Time to change de la COP26.

Ainsi, pour satisfaire les gens « qu’il couvre » mais aussi sa ministre Emmanuel Wargon (fille de Lionel Stoléru et compagne du médecin militant pro-vaccin Mathias Wargon) Emmanuel Macron, va relancer deux grandes opérations d’envergure pour contribuer à mettre fin à  « ce non-sens écologique » que constitue la maison individuelle.

Nos toits et nos murs, pour lesquels certains ont donné toute une vie de travail, vont bientôt faire l’objet de deux attaques en règle, comme ce fut le cas avant elles, avec notre industrie (qui fut pillée, puis détruite en l’espace de seulement 50 années).

L’affaire Alstom et le « Pacte de corruption » ayant bien été documentés et dénoncés ces derniers mois, sont évidemment des symboles de la disparition de notre appareil productif, mais désormais Emmanuel Macron et les ombres qui l’entourent vont s’attaquer maintenant encore plus concrètement à notre vie quotidienne par l’intermédiaire de notre électricité et notre eau potable notamment. Ces deux éléments sont essentiels pour l’urbanisation et la vie de la Cité. Donc vous l’imaginez bien, ces offensives oligarchiques vont encore nous impacter plus gravement et durement que la perte de notre industrie.

En effet, par l’eau potable, la gestion des déchets et l’électricité, l’oligarchie transnationale par l’intermédiaire de ses agents, va enfin réussir à nous prendre nos maisons, nos patrimoines et enfin le dernier bastion de notre liberté politique.

Mais pour entrer plus profondément dans le sujet, examinons tout d’abord ce qui se passe en haut lieu depuis plusieurs mois avec l’eau des Français. Pour cela, il faut nous intéresser au milieu des affaires et aux grandes fusions acquisitions de sociétés qui sont en train d’être mises en place par nos banquiers du gouvernement et par la haute finance particulièrement depuis la crise du coronavirus. Ainsi l’OPA de Veolia sur Suez est révélatrice de ce qui se trame en haut lieu.

La guerre de l’eau

« L’accord que nous avons conclu cette nuit est historique », c’est dans ces termes qu’un certain Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia, s’est exprimé le 12 avril 2021, au lendemain de l’annonce de l’accord entre Suez et Veolia, qui bouleverse l’histoire de la lutte féroce que se livrent les deux entreprises concurrentes depuis plus de 150 ans. Le rapprochement entre les successeurs de l’ancienne Compagnie générale des eaux (Veolia) et de l’ancienne Lyonnaise des eaux (Suez) est donc depuis quelque temps finalisé.

En effet, après avoir racheté 29,9 % des parts de Suez appartenant à la société ENGIE (ancienne Gaz de France) en octobre 2020,  les deux conseils d’administration sont tombés d’accord sur un rapprochement entre les deux groupes. Et afin de se conformer aux exigences de l’Autorité pour la concurrence, le groupe Veolia a annoncé renoncer à 6,9 milliards d’euros de chiffres d’affaires de Suez, dont 5,3 milliards correspondant aux activités françaises

Celles-ci sont reprises par un consortium d’actionnaires composé du groupe Meridiam, de la Caisse des Dépôts et Consignations, d’Ardian et GIP. Ainsi, ce nouveau schéma constitue un « nouveau Suez » qui se voit donc réduit à seulement 40% du capital initial de l’ancien groupe.

Cette absorption de fait est en réalité un réel triomphe pour le groupe Veolia, qui devrait voir son chiffre d’affaires passer de 26 à 37 milliards suite à la fusion entre les deux entités qui se déroule en ces derniers mois de 2021. Veolia estimée déjà comme deux fois plus importante que Suez, va se voir valorisée à hauteur de cinq fois la taille de sa rivale…

L’attaque de Veolia contre Suez a en réalité été permise par le refroidissement des relations entre ENGIE et SUEZ. Souvenons-nous qu’en 2018, il avait été question d’une fusion entre ENGIE et Suez, mais les deux groupes s’étaient éloignés suite à une « affaire » de 2017 sur le choix d’un consortium Suez et EDF par la métropole de Dijon pour un contrat de ville connectée, Dijon étant une des métropoles les plus avancées dans la structuration de son plan Smart City. Cette affaire avait fait grand bruit à l’époque, car elle illustrait la « guerre de l’eau » entre Veolia et Suez sur l’ensemble du territoire national.

C’est donc à partir de 2020 que le rival Veolia a décidé de proposer un projet de fusion des deux géants français. Cependant cette fusion n’allait être possible qu’en lançant une opération financière sur les actions détenues sur Engie celle-ci fut dénommée l’opération sonate, et fut l’initiative du PDG de Veolia. Elle devait avoir pour conséquence la facilitation de l’absorption du groupe Suez. Pour être honnête, tous les observateurs ont qualifié cette OPA comme étant clairement hostile. D’ailleurs selon le journal les Échos, une fois l’offre publique officialisée, les deux groupes rivaux Veolia et Suez se sont positionnés de manière agressive pour prendre le contrôle du conseil d’administration d’Engie.

Les collusions entre la haute finance et la haute administration

En réalité, cette guerre entre Veolia et Suez pourrait apparaître comme une rivalité saine dans notre monde capitaliste de la concurrence et des démocraties de marché. Les journaux nous présentant d’ailleurs chaque camp avec leurs soutiens politiques et techniques. Par cette affaire de fusion entre Veolia et Suez nous assistons en réalité à des manœuvres politico-financières pour prendre le contrôle de la gestion de l’eau et et des déchets à l’échelle nationale par un pouvoir politique oligarchique et central. Ces opérations sont d’ailleurs guidées et encadrées par une multitude de banques-conseils qui travaillent pour restructurer ces entreprises, les Suez, Veolia, Engie… et plus concrètement la réalité financière (capitaux, investissements, personnels) de leur secteur d’activité (eau, assainissement, gestion des déchets).

Évidemment l’État joue également un rôle, mais quand l’État a à sa tête Emmanuel Macron et Alexis Kohler (mis en cause dans plusieurs affaires dont une pour trafic d’influence avec la compagnie maritime MSC avec qui il a des liens familiaux et son arbitrage lors de la nationalisation des chantiers de l’Atlantique), on se dit que les dirigeants de la « Start-up Nation » n’ont pas forcément les intérêts de la population française en tête.

N’oublions pas également que des dizaines de millions de commissions sont en jeu pour les banques-conseils et aussi pour les politiques via des rétrocommissions. En réalité on peut explicitement dire que « la bataille de l’eau » est le « deal » de ce début de décennies pour les banques d’affaires.

Un petit rappel des montants engagés suffit à situer les enjeux : 3 milliards d’euros pour la part de 32% d’Engie dans Suez. Une offre publique d’achat (OPA) de 7 milliards d’euros. Frérot, le boss de Veolia a évidemment souligné qu’il la financerait par endettement et une augmentation de capital. Autant d’opérations financières qui participent à la prospérité des banques d’affaires. Au total, officiellement, ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros de commissions qui sont à la clé.

Un deal à ne pas rater

Plus d’une dizaine de banques d’affaires sont donc rentrées dans la course pour profiter de cette juteuse affaire. C’est tout simplement un record. D’un côté Veolia qui est accompagnée par sept banques dont Messier Maris (Jean-Marie Messier et Erik Maris ancien de Lazard France et Morgan Stanley), Perella Weinberg Partners ou encore Citigroup. Ce qui est significatif c’est que l’ancien dirigeant de Vivendi Environnement Jean-Marie Messier ex-patron de la générale des eaux (ancêtre de Vivendi et Veolia), qui n’est pas resté dans les annales pour sa compétence et ses succès, épaule désormais Frérot son successeur. Pour ce qui est de Citigroup, Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef, met à disposition de Veolia un réseau influent au sein du monde politique et des affaires. Et pour finir avec le camp Veolia, le groupe s’est également attaché les services de HSBC, Morgan Stanley, Bank of America Merrill Lynch et Crédit Agricole.

De l’autre côté dans le camp de « la victime expiatoire » : l’ancienne Lyonnaise des eaux : Suez, a également derrière elle de grandes banques-conseils. On retrouve la célèbre Rothschild and Co et le très convoité Grégoire Chertok, avec également la Société Générale. On retrouve aussi les banques américaines Goldman Sachs et JP Morgan, avec l’ancien de Deutsche Bank qui n’a, lui aussi, pas brillé pour ses résultats mais qui se trouve toujours dans les bons coups, un certain Marc Pandraud.

Du côté d’Engie (actionnaire de Suez), c’est la banque Lazard Frères qui a pour mission de valoriser au mieux la participation de 32%. Le Crédit Suisse et BNP Paribas complètent l’équipe. Dans cette affaire de fusion entre Veolia et Suez, on retrouve une multitude de « grands patrons » qui ont tous à leur échelle participé à la liquidation des fleurons industriels français. Après vous l’avez bien compris, dans ce milieu que certains désignent comme le « capitalisme de connivence », il n’est pas question de « compétence » mais en réalité de positionnement dans la distribution des parts du gâteau.

Ainsi, dans ce nectar du « capitalisme de connivence », on retrouve aussi un certain Henri Proglio, ancien PDG de Veolia, qui fait marcher son influence pour le compte de Suez. D’ailleurs, son frère, René Proglio boss de Morgan Stanley jusqu’en septembre 2021, a rejoint il y a peu PJT (la banque d’affaires issue de la scission de Blackstone).

Mais tenez-vous bien, les Proglio, Parisot, Messier ne sont pas les seuls. Anne Lauvergeon, celle qui a réussi à couler Areva, est également au conseil d’administration de Suez… Quand on vous parle de fine fleur des grands patrons….

Ces célèbres « grands patrons » capables de couler un bureau de tabac en 48 heures si on leur en confiait la gestion, sont donc à divers postes chargés d’influencer la restructuration des deux fleurons de la gestion de l’eau potable, de l’assainissement et des déchets.

Évidemment les Lazard Frères et Rothschild and Co, entraînent leurs sociétés affiliées les Publicis et Havas, Bredin Prat et BDGS, car la bataille des décharges et des stations d’épuration a beau ne pas être très reluisante, ces cabinets savent que cet événement stratégique pour l’establishment va les conduire vers d’énormes profits et peut les pousser à structurer le monde de demain…

Et face à la cupidité et l’appétit de ces « élites » du capitalisme financier apatride, il ne faut pas s’attendre à ce que l’État mette de l’ordre dans cette affaire. Bien au contraire, le ministre de l’Économie le plus soumis de la Ve république (après quand même E.Macron en 2015-2016) joue parfaitement sa partition médiatique.

Un valet nommé l’État français

À la signature des accords, le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a indiqué : « Je me réjouis que Veolia et Suez soient parvenus à un accord à l’amiable, conformément au souhait exprimé par l’État depuis le début de cette opération industrielle ». Il n’est cependant pas anodin de rappeler qu’au début lorsque Veolia a lancé son offensive sur les actions détenues par Engie, Le Maire s’était opposé à ce projet par son vote en défaveur de cette prise d’action. Mais il est très probable que Le Maire, comme souvent, était là pour assurer le spectacle car l’État étant actionnaire d’Engie à une hauteur de seulement 23%, la position du gouvernement n’avait évidemment pas suffi à entraver la prise de contrôle de Veolia.

Pour véritablement s’opposer, il aurait fallu agir différemment et ne pas être dans une simple posture. L’État aurait pu mobiliser les autres actionnaires et mettre d’abord un veto médiatique. Bercy s’est au contraire rapidement posé comme l’intermédiaire du dialogue constructif entre les groupes, avec soi-disant la préoccupation de protection des actifs, des emplois, mais aussi du prix de l’eau à l’échelle nationale… une vaste blague !

Comme souvent avec « l’acteur » Bruno Lemaire nous sommes pleinement dans un rôle de composition qui vise à faire croire que l’État pilote et se pose en stratège. Alors qu’en vérité, sous le mandat présidentiel de Macron, l’État s’est comporté en pilote une seule fois : lorsque les intérêts familiaux du secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler (MSC) étaient menacés…

Dans cette guerre de l’eau, le gouvernement Macron-Castex-Lemaire laisse entendre qu’ils avaient validé la stratégie de Veolia qui permet au groupe de poursuivre son projet de constitution d’un « champion mondial de la transformation écologique » doté de 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec les activités identifiées comme stratégiques. Alors qu’en réalité, ils obéissent aux différentes consignes et informations qui leur sont données en haut lieu, notamment par le mentor d’Emmanuel Macron (David de Rothschild).

Pour ce qui est de sa stratégie, Veolia a parfaitement rodé sa communication, disponible dans une note sur son site internet ; « Le marché des solutions pour la transformation écologique (lutte contre le réchauffement climatique, traitement des pollutions, recyclage et économie circulaire pour lutter contre la raréfaction des matières premières, digitalisation des usages, etc.) est à la fois en forte croissance, mais aujourd’hui très morcelé : à titre d’illustration, le nouvel ensemble combiné disposera d’une part de marché d’environ 5 % au niveau mondial ».

La fausse promesse d’un Veolia leader mondial

Évidemment cette opération, présentée comme la constitution ou le renforcement d’un fleuron français dans ce « Monde d’après » à la devanture verte, est vraisemblablement une simple opération de com’ doublée d’une opportunité financière colossale au profit de la petite caste parasitaire et nomade qui nous dirige. C’est également une énième liquidation d’un écosystème français de l’eau et des déchets, qui fonctionnait encore plutôt bien. Antoine Frérot, PDG de Veolia et principal soutien de Macron en 2017, expliquait au printemps dernier qu’il s’agissait d’une étape décisive pour le groupe car le marché multiple de la transition énergétique (eau, déchet, énergie) est selon lui dans une phase de commencement de concentration des acteurs.

En effet, selon lui la mutation de Veolia va permettre de répondre à la montée en puissance de la concurrence chinoise à l’heure où le développement durable fait partie intégrante du plan « Made in China 2025 » dans lequel l’empire du Milieu cherche à créer ses propres champions mondiaux de la transition énergétique, Beijing Entreprises Water group en est un exemple qui pèse déjà 16 milliards d’euros, bénéficiant des marchés intérieurs chinois, et ce groupe cherche à se développer à l’étranger.

L’argument pourrait ne pas être totalement infondé, mais on peut quand même se poser la question de la priorité, qui est de s’attaquer surtout à Suez, principal concurrent à l’échelle nationale et surtout groupe français. En vérité, il est très probable que par sa stratégie, Veolia démantèle simplement son concurrent et le revende à la découpe (certains secteurs d’activités) à la demande de la commission européenne. Ce qui aura pour conséquence d’ouvrir à la concurrence le marché français pour des groupes plus « low-cost » chinois, anglo-américains, etc. On peut donc en conclure que décidément, dans la plupart des secteurs, le modèle capitalo-communiste (socialisme corporatif) chinois fait des émules et peut servir d’excuse pour nos élites.

Entre soupçons de trafic d’influence et manipulations

Néanmoins, l’OPA de Veolia sur Suez est dans le viseur du parquet national financier. En effet, depuis le 18 juin 2021, à la suite d’une plainte de plusieurs syndicats du groupe Suez, le parquet national financier (PNF) mène son enquête, suspectant notamment (encore) le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler (on l’a dit déjà mentionné dans un grand nombre d’affaires de trafic d’influence, conflits d’intérêts, etc.) et des responsables de Veolia et d’Engie de « trafic d’influence » autour de la fusion en cours entre les deux fleurons de l’eau et des déchets.

Les syndicats du groupe Suez ayant subi cette OPA ont dénoncé et fait état de plusieurs réunions « impliquant le gouvernement », d’un accord avec Meridiam « en amont de l’annonce du projet », de « l’intervention à différents niveaux de nombreux acteurs proches du pouvoir […] mais (de) surtout l’intervention directe d’Alexis Kohler en octobre 2020 auprès de représentants syndicaux » pour obtenir que, lors du conseil d’administration d’Engie, Veolia rachète les parts (29,9 %) détenues par Suez. Ce qui change complètement le récit officiel et démonte le jeu d’acteurs des différents responsables du gouvernement.

Mais ce n’est pas tout, au cours du mois de mai dernier, un mois après la plainte, l’Union syndicale (CGT-CFDT-CFTC) du groupe Suez, revendiquant 65 % de la représentativité du groupe, avait « décidé de mettre en demeure les sociétés Veolia, Engie, Meridiam et Suez de ne pas procéder à la destruction ou à l’altération des documents saisis le 26 novembre 2020 et actuellement sous séquestre ». « Les syndicats s’inquiétaient alors de voir disparaître ces documents (qui) pourraient se révéler être des éléments de preuve déterminants permettant