Les fabricants n’ont plus les moyens pour leur projet majeur
Le rêve des écologistes d’une énergie « propre » (à l’exception de millions d’oiseaux morts) produite par des parcs éoliens est en train de s’éteindre en raison de la faiblesse de l’économie (même avec des subventions fiscales) et du manque de fiabilité de la technologie.
Les grands acteurs de la construction d’éoliennes sont confrontés à des pertes et à des dépréciations massives et annulent de grands projets d’éoliennes en mer.
Préparez-vous à recevoir des demandes de subventions supplémentaires pour ce secteur en difficulté.
La filiale énergie verte du géant allemand de l’équipement électrique Siemens vient d’annoncer jeudi qu’elle a perdu près d’un milliard de dollars au dernier trimestre. Via Fox News (Hat tip : Beege Welborn, Hot Air) :
La société mondiale d’énergie verte Siemens Gamesaa annoncé jeudi qu’elle avait perdu la somme astronomique de 967 millions de dollars au cours de la période de trois mois comprise entre octobre et décembre.
L’entreprise allemande, qui se présente comme « le leader mondial de la production d’énergie en mer », a noté que l’industrie éolienne est confrontée à diverses pressions défavorables entraînant une décroissance (croissance négative) au cours des derniers mois et des dernières années, dans son rapport sur les résultats du premier trimestre de l’exercice 2023 publié jeudi matin.
« L’évolution négative de notre activité de services souligne que nous avons beaucoup de travail à faire pour stabiliser notre activité et retrouver la rentabilité », a déclaré Jochen Eickholt, PDG de Siemens Gamesa, dans un communiqué.
« Le début de l’exercice 2023 a vu une nouvelle augmentation des perspectives de la demande éolienne mondiale pour les dix prochaines années, cependant il faut prendre en compte les effets de la récession économiques mondiales, les conséquences des choix géopolitiques et la volonté de nouvelles mesures gouvernementales, nécessaire pour combler l’écart entre les objectifs ambitieux potentiels et ce qui est au regard des installations réelles », a ajouté la société dans son communiqué.
La traduction de « action gouvernementale supplémentaire » est une augmentation des subventions, au-delà de celles déjà offertes par la mal nommée « loi sur la réduction de l’inflation », qui subventionne principalement l’énergie verte. Pensez à des garanties de prêt de type Solyndra, au-delà de celles déjà disponibles.
Le problème inextricable
Le gros problème de Siemens et d’autres fabricants (voir ci-dessous) est la défaillance des équipements et la nécessité d’engager d’énormes dépenses de garantie. Reuters :
L’un des problèmes fondamentaux de l’énergie éolienne (outre la faible quantité d’énergie fournie par rapport aux générateurs fonctionnant au charbon et au gaz naturel) est la variabilité du vent.
Il change à la fois d’intensité (vitesse) et de direction de manière imprévisible. Je sais, grâce à des travaux effectués il y a longtemps dans le cadre de ma carrière de consultant (dont je ne peux pas parler en détail en raison d’accords de confidentialité), que des contraintes incroyables sont imposées aux générateurs, aux pales et aux transmissions (un peu comme la chaîne cinématique d’une voiture) lorsque le vent change brusquement de vitesse ou de direction.
Pour obtenir une quantité significative d’énergie, les pales doivent être GRANDES, c’est pourquoi les tours des grands parcs éoliens sont très hautes). Mais l’extrémité des longues pales qui tournent rapidement peut franchir le mur du son, et les contraintes exercées sur les matériaux utilisés dans les pales (souvent en fibre de carbone car les pales doivent être légères) sont intenses. Et elles peuvent changer rapidement.
En conséquence, les carnets de commandes des grands constructeurs se tarissent simplement parce que le procédé n’est pas fonctionnel et la reproduction technnologique créé plus de coût que de bénéfices.
Interesting slide from Siemens Gamesa, the 2nd world’s largest manufacturer of wind turbines.
Traduction : Diapositive intéressante de Siemens Gamesa, le deuxième plus grand fabricant mondial de turbines éoliennes. Il indique que les commandes de turbines terrestres ont chuté de 46,3 % en glissement annuel au dernier trimestre. Et le coût de ces turbines (€ par MWh) a augmenté de 25 % en glissement annuel.
Siemens Gamesa didn’t receive any single order for offshore wind turbines on its last quarter pic.twitter.com/VnrrLGrNiK
Traduction :Siemens Gamesa n’a reçu aucune commande d’éoliennes offshore au cours de son dernier trimestre.
Comme le rapporte Beege Wellborn, un autre acteur majeur, General Electric, est également confronté à des pertes et réduit ses dépenses :
Ici, aux États-Unis, General Electric avait des finances florissantes, sauf… « sad trombone »… quand il s’agissait de leur activité de turbine. Des temps difficiles. Des chiffres vraiment catastrophiques.
…Le secteur des énergies renouvelables de l’entreprise a été confronté à des difficultés en raison de l’inflation et des pressions sur la chaîne d’approvisionnement. Cette unité a enregistré une perte de 2,2 milliards de dollars en 2022.
Dans le cadre d’un plan de restructuration et de redimensionnement de l’entreprise, GE réduit d’environ 20 % les effectifs mondiaux de son unité d’éoliennes terrestres.
Quelle surprise. Regardez sur qui GE compte pour sauver le jour du vent ! Le sauvetage par le crédit d’impôt. La solution durable n’est-ce pas parfaitement en phase avec les enjeux et zero….
…M. Culp a déclaré que « les activités terrestres devraient être stimulées par le rétablissement du crédit d’impôt pour les projets éoliens ». Seul moyen obsolète de la pensée stratégique de M. Culp pour garder ses activités en « vie » !
Larry Culp, le PDG de General Electric, affirme entamer l’an 2 de la nouvelle ère du groupe. (Denis ALLARD/REA)
Au moins un projet majeur risque d’être abandonné, comme le souligne M. Wellborn :
Le New Hampshire a connu une tournure d’événements intéressante : une société ayant passé un contrat avec l’État pour la construction d’un parc éolien en mer est impliquée dans un conflit majeur avec le département des services publics de l’État.
Le promoteur à l’origine du plus grand parc éolien offshore de l’État a déposé jeudi un avis d’appel officiel pour contester l’approbation par le ministère des services publics de contrats qu’il a acceptés mais qui, selon lui, ne permettront plus de financer ou de construire son projet.
Le mois dernier, le DPU a déterminé que les contrats, sur lesquels les promoteurs éoliens et les sociétés de services publics se sont mis d’accord en mai, et qui « sont dans l’intérêt public » et les a approuvés malgré les objections du promoteur.
Avangrid, la société mère de Commonwealth Wind, a déclaré pendant des mois que la hausse des prix des produits de base, l’augmentation des taux d’intérêt et les pénuries d’approvisionnement signifient que son projet d’énergie renouvelable de 1 200 mégawatts « ne peut pas être financé et construit » selon les termes de ces accords d’achat d’électricité (AAE).
Avec l’énergie éolienne, la chanson de Kenny Roger donne de sages conseils.
« Vous devez savoir quand les tenir, savoir quand les plier. »
« Le temps est venu de se retirer des subventions à l’énergie éolienne. »
Il est plus que temps de mettre fin aux subventions à l’énergie éolienne. Les raisons :
Non seulement le CO2 atmosphérique a augmenté sans conséquence sérieuse !
Les modèles alarmistes se sont avérés constamment faux,
Le coup de pouce financier sur la balance via les subventions a encouragé le développement d’une technologie encore immature.
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