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Les statistiques ont révélé qu’en 2019, le règlement des transactions se faisait en espèce par près de 60 % des personnes.
C’est une baisse notable en comparaison du taux d’utilisation du liquide par le passé. En effet, si l’on remonte à près de 5 ans en arrière, ce taux présentait une majoration de plus de 10 %.
Ces chiffres permettent d’avancer que la France tend vers une suppression du cash. Mais qu’en est-il réellement ?
Si vous souhaitez en savoir davantage, cet article vous en dit plus.

Une décennie caractérisée par le déclin du cash en France
Par le passé, le cash était au cœur de toutes les transactions en France. Malgré l’avènement des autres moyens de paiements, la population restait traditionnelle dans ses moyens de paiement.
Mais la tendance s’est inversée ces dernières années. On peut remarquer depuis près de dix ans que ceux qui, par le passé utilisaient le liquide, ont également commencé à utiliser le sans contact.

Cette préférence pour le virtuel s’est accentuée depuis les trois dernières années. La crise liée au covid a également contribué à ce phénomène, ce qui est confirmé par nombreux commerçants.
Cela se comprend d’ailleurs, puisque c’est une situation qui ne les laisse pas indifférents. En effet, les commerces ont désormais moins de liquidité dans leur caisse, afin de réduire les risques de cambriolage ou de braquage. Le fait qu’ils aient moins de liquidité en caisse les protège des risques de se faire voler leur recette journalière.
Mais ce n’est pas une formule à laquelle tout le monde adhère. Certaines personnes y demeurent réticentes et certains commerçants n’acceptent les cartes bancaires qu’à partir de 10 euros par exemple.
Ce refus est lié aux frais relatifs à la banque qui sont plus élevés en dessous de 10 euros, mais moins élevés au-dessus de 10 euros. Les montants qui s’appliquent à ces transactions sont appelés les frais de mouvement.
Ces frais prélevés sur les transactions effectuées avec les cartes bancaires sont considérés comme des revenus pour les institutions bancaires. Ils semblent élevés, ce qui justifie la résistance de certaines personnes à pleinement opter pour la transaction via carte bancaire.

Malgré les efforts consentis par les banques pour faire baisser ces frais, ils demeurent élevés au niveau de certaines institutions, bien que quelques banques offrent un meilleur rapport.
Avec la recrudescence de l’utilisation des cartes bancaires, les institutions financières appliquent une diversité de frais, ce qui leur permet de proposer plusieurs offres.
L’autre facteur qui est également lié à la diminution du taux d’utilisation du cash en France est la baisse de la fréquence des retraits au niveau des distributeurs automatiques. On remarque une baisse de 3 % des personnes qui utilisent les distributeurs automatiques.
Ces chiffres, qui datent de 2020 ont probablement augmenté avec le temps.
En 2018, le Premier ministre, Édouard Philippe, préconisait déjà la fin du cash. Selon lui, cette mutation contribuerait à la simplification des paiements et représentait une solution fiable pour réduire la fraude fiscale.
Plus tard, le FMI s’est également inscrit dans la même logique. Une étude effectuée par l’institution a révélé que la disparition du cash pourrait s’avérer positive à bien des égards.
La fin du cash : une idée mal perçue par certains
S’il est vrai que de nombreux Français bannissent de plus en plus l’utilisation du liquide, il n’en demeure pas moins qu’une tranche de la population n’est pas réceptive à l’idée d’abandonner le cash.

En effet, certains Français éprouvent du plaisir à détenir de l’argent liquide sur eux. Ils envisagent les difficultés qu’ils pourraient éprouver s’ils perdaient leur carte bancaire pendant leurs déplacements par exemple.
D’autres sont réticents à cause d’un système de cartes bancaires présentant parfois des dysfonctionnements. En effet, dans certaines situations, les utilisateurs n’arrivent pas à utiliser leur carte. L’absence de liquidité dans de telles situations empêche alors la réalisation des transactions.
Par ailleurs, il arrive que certaines personnes oublient le code lié à leur carte, ce qui rend leurs achats difficiles.
L’incompatibilité de la disparition du cash avec le mode de vie des Français
La disparition du cash est une idée qui ne cadre pas vraiment avec les habitudes des Français. Pour passer au sans-contact, il faudrait que chaque individu ait un compte bancaire, ce qui n’est pas le cas actuellement. En effet, on peut estimer le nombre de personnes n’ayant pas de carte bancaire à près de 500 000.
On s’interroge donc sur l’effectivité de cette mesure consistant à mettre fin au cash. En pratique, on remarque que la fin du billet n’est pas prévue dans un proche avenir. C’est d’ailleurs la conclusion de la banque de France, qui émet toujours de nouveaux billets sur le marché. Ce taux d’émission est même plus élevé que celui connu par le passé.
Certaines personnes ressentent vraiment le besoin de faire usage de la monnaie et éprouvent de véritables difficultés à s’en séparer.

Le billet a toujours conservé sa valeur parce qu’il s’agit d’une monnaie de la banque centrale. De nombreuses personnes considèrent la monnaie comme le moyen de paiement le plus sûr, surtout en période de crise.
C’est d’autant plus le cas avec la guerre en Ukraine, qui a poussé les foyers à détenir plus d’argent liquide. Néanmoins, la crise du covid a, quant à elle, favorisé le recours au sans contact.
La chute de la liquidité correspond à l’avènement de nombreuses autres monnaies virtuelles comme les cryptomonnaies, dont il existe une large diversité. Ces monnaies permettent aujourd’hui de procéder à des transactions. Des gens s’en servent pour des achats en ligne et des achats dans les magasins.

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