Sommaire
- Tous les actionnaires du Credit Suisse recevront une action d’UBS pour 22,48 actions du Credit Suisse à titre de contrepartie de la fusion. Ce rapport d’échange reflète une contrepartie de fusion de 3 milliards de francs pour toutes les actions du Credit Suisse.
- L’opération de fusion reste soumise aux conditions de clôture habituelles. Les deux parties sont convaincues que toutes les conditions peuvent être remplies. La fusion devrait être finalisée d’ici la fin de l’année 2023 si possible.
- La Banque nationale suisse accordera au Credit Suisse l’accès à des facilités qui fourniront des liquidités supplémentaires substantielles.
- Afin d’assurer une intégration harmonieuse du Credit Suisse dans UBS, cette dernière est censée nommer des personnes clés au Credit Suisse dès que cela sera légalement possible.
- Le Credit Suisse continue d’opérer dans le c
Une transaction qui élimine les obligations AT1 dans le cadre d’un renflouement record
À quelques heures de la réouverture des marchés à terme, dimanche 19 mars et dans ce qui pouvait être une séance très agitée, UBS a proposé de racheter Credit Suisse pour un montant pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars, comme l’a d’abord rapporté le FT.
En même temps, les autorités suisses envisagaient de modifier la législation du pays afin de contourner le vote des actionnaires sur la transaction, alors qu’elles s’empressaient de finaliser l’opération conçue pour restaurer la confiance dans le système bancaire.

L’offre de reprise a été communiquée dimanche 19 mars au matin, avec un prix de 0,25 CHF par action à payer en actions UBS, bien en dessous du cours de clôture du Credit Suisse de 1,86 CHF vendredi 17 mars. Et si les conditions évaluaient les fonds propres du Credit Suisse à la somme dérisoire de 1 milliard de dollars, ce chiffre ne tenait pas compte des provisions supplémentaires d’environ 6 milliards de dollars fournies par la Banque Nationale Suisse pour garantir la réalisation de l’opération.

En d’autres termes, UBS obtenait un soutien explicite de 6 milliards de dollars de la part de la banque centrale, payer 1 milliard de dollars et obtenir une mégabanque dont le siège de Zurich valant probablement à lui seul plus que cela. On comprend pourquoi JPMorgan, pardon UBS, serait ravie de l’opération… et pourquoi le Crédit Suisse serait moins enthousiaste.
L’accord entre les deux plus grandes banques suisses se devait d’être signé le dimanche soir et était fixé à une fraction du prix de clôture du Credit Suisse (vendredi 17 mars), ce qui éliminait presque tous les actionnaires de la cible, ont déclaré des sources du FT. Elles ont également noté que, dans une tournure inattendue, il y aurait eu une clause de sortie défavorable matérielle très unique : si les écarts de crédit d’UBS augmentaient de 100 points de base ou plus, alors l’accord aurait été annulé ! En d’autres termes, si le marché s’opposait à l’accord pro forma et pensait que la contagion allait s’intensifier, UBS n’en voulait pas et le gouvernement suisse et la Banque Nationale Suisse peuvaient gérer les retombées.
Inutile de dire que les actionnaires du Credit Suisse – au premier rang desquels la Saudi National Commercial Bank, dont la liste complète des 40 premiers est présentée ci-dessous – n’ont pas été très enthousiastes à l’idée de tout perdre…

… Et Bloomberg de noter que le Crédit Suisse s’opposait à l’accord proposé avec le soutien de son principal actionnaire : « Le Credit Suisse estime que l’offre est trop basse et qu’elle nuirait aux actionnaires et aux employés qui ont des actions différées…
Le FT s’est fait l’écho de ce scepticisme et affirmait que la situation évoluait rapidement et qu’il n’y avait aucune garantie que les conditions resteraient inchangées ou qu’un accord serait conclu : « Certaines personnes ont déclaré que les conditions actuelles étaient injustes pour le Credit Suisse et ses actionnaires. D’autres ont critiqué les plans visant à annuler les règles normales de gouvernance d’entreprise en empêchant le vote des actionnaires d’UBS. »
La raison pour laquelle, à une heure tardive dimanche, il semblait y avoir peu de convergence vers un consensus est qu’il y a eu peu de contacts entre les deux banques et que les conditions ont été fortement influencées par la Banque Nationale Suisse et le régulateur FINMA, qui ont déclaré les sources du FT. Entre-temps, la Réserve Fédérale avait donné son accord pour que l’opération progresse.
Les deux parties étaient en pourparlers avec les régulateurs depuis mercredi, lorsque le Credit Suisse a demandé à la BNS de lui accorder une ligne de crédit d’urgence de 50 milliards de francs suisses (54 milliards de dollars). Ce soutien n’ayant pas permis d’enrayer l’effondrement de la confiance des déposants et du cours de l’action – comme nous l’avions annoncé – la banque centrale est intervenue pour imposer une fusion après s’être inquiétée de la viabilité du deuxième plus grand prêteur du pays. Le samedi 18 mars, nous avons appris que les sorties de fonds du Credit Suisse ont dépassé les 10 milliards de francs suisses par jour, après la ruée record sur les banques qui a retiré 111 milliards de francs suisses au groupe au cours des trois derniers mois de l’année dernière.

siège du département fédéral des finances à Berne
Selon le FT, samedi 18 mars en soirée, le cabinet suisse s’est réuni au ministère des finances à Berne pour assister à une série de présentations de la part de représentants du gouvernement, de la BNS, de l’autorité de régulation des marchés, la Finma, et de représentants du secteur bancaire.
UBS devra réduire considérablement la banque d’investissement du Credit Suisse, Reuters rapportant que quelques 10 000 employés seront licenciés et que l’entité combinée ne représentera pas plus d’un tiers du groupe fusionné, selon deux des personnes interrogées. Toutefois, la feuille de conditions de l’opération ne précisait pas ce qu’il adviendrait des différentes divisions commerciales du Credit Suisse et s’est contentée de décrire une prise de contrôle à 100 % du groupe.
Alors que le gouvernement préparait des mesures d’urgence pour accélérer le rachat et prévoyait d’introduire une législation qui court-circuiterait la période de consultation normale de six semaines requise pour les actionnaires d’UBS afin que l’opération puisse être scellée rapidement. Le cadre de l’opération conçu par les régulateurs suisses devait assurer une stabilité maximale au système bancaire du pays, ont fait remarquer des personnes informées de l’affaire.
Toutefois, si le Credit Suisse avait refusé l’offre et tentait sa chance devant le tribunal des faillites, où ses actions pouvaient être évaluées à un niveau plus élevé que le dérisoire 0,25, la Banque Nationale Suisse, et toutes les autres banques centrales, n’auraient d’autre choix que de procéder au sauvetage de l’ensemble du système financier pour la deuxième fois en 15 ans.

À l’heure des faits, dimanche 19 mars – C’en est trop pour le Credit Suisse qui pensait avoir un moyen de pression en refusant l’offre de 0,25 CHF proposée par UBS. Quelques heures à peine après l’annonce du rachat du Credit Suisse par UBS pour 1 milliard de dollars, la proposition est rejetée par les actionnaires de la banque, Bloomberg rapporte que les autorités envisagaient alors une nationalisation totale ou partielle du Credit Suisse – ce qui aurait eu pour effet d’anéantir les fonds propres et de renflouer les détenteurs d’obligations – comme seule autre option viable en dehors d’un rachat par UBS Group AG. Et oui, 0,25 est toujours plus que 0,0.
Selon BBG, « le pays envisage soit de reprendre la banque dans son intégralité, soit de détenir une participation significative si le rachat par UBS Group AG échoue, en raison de la complexité de l’opération et de la brièveté du délai imparti ».
La situation évoluant d’heure en heure, les autorités cherchaient à finaliser une solution pour la banque avant l’ouverture des marchés asiatiques.

Un peu plus tard, le Financial Times rapportait qu’UBS avait accepté de racheter Credit Suisse après avoir augmenté son offre à plus de 2 milliards de dollars. Tandis que les autorités suisses étaient prêtes à modifier les lois du pays pour éviter un vote des actionnaires sur la transaction, alors qu’elles s’empressaient de finaliser l’accord avant lundi 20 mars.
Le prix d’achat ne représentait qu’une fraction de la capitalisation boursière de 8 milliards de dollars à laquelle la société était évaluée à la clôture de vendredi ; cela signifiait qu’UBS paierait désormais un peu plus de 0,50 CHF par action, contre une offre de 0,25 CHF faite plus tôt dans la journée, mais bien en deçà du cours de clôture de 1,86 CHF du Credit Suisse du 17 mars.

D’apprendre également qu’UBS avait accepté d’assouplir une clause de changement défavorable important qui annulerait l’accord si ses écarts de taux d’intérêt sur défaillance augmentaient ; il n’a pas été immédiatement précisé si cette clause avait été supprimée dans son intégralité ou si le seuil de déclenchement des CDS avait simplement été élargi.
Les actionnaires d’UBS – qui n’ont pas été consultés sur l’accord qui contournait les règles normales de gouvernance d’entreprise en empêchant le vote des actionnaires d’UBS – était en colère. Comme le note le FT, Vincent Kaufmann, directeur général de la Fondation Ethos, qui représente les fonds de pension suisses détenant entre 3 et 5 % du Credit Suisse et de l’UBS. Il a déclaré au Financial Times que la décision de contourner le vote des actionnaires sur l’opération constituait une mauvaise gouvernance d’entreprise.
« Je ne peux pas croire que nos membres et les actionnaires d’UBS se réjouiront de cette décision », a-t-il déclaré. « Je n’ai jamais vu de telles mesures prises ; cela montre à quel point la situation est grave. »
Pour rappel, voici la liste des 40 plus gros investisseurs.

Enfin, le Wall Street Journal a rapporté que, pour faciliter l’opération, la Banque Nationale Suisse avait offert à UBS un montant considérable de 100 milliards de dollars de liquidités pour l’aider à reprendre les activités du Credit suisse.
En d’autres termes, le gouvernement suisse a accordé une ligne de liquidité équivalant à environ 11,5 millions de dollars par habitant : autrement dit, chaque famille de quatre personnes soutient près de 50 millions de dollars d’actifs d’UBS.
Le recours à UBS pour sauver le Credit Suisse a marqué un tournant par rapport à la situation d’il y a près de 15 ans, lorsque la Suisse avait renfloué UBS après qu’elle se soit retrouvée coincée avec des milliards d’actifs toxiques dans ses activités aux États-Unis. Le Credit Suisse a refusé l’aide de l’État à l’époque et s’est sorti de la crise en meilleure forme.
Le gouvernement suisse, la Banque Nationale Suisse et divers régulateurs ont tenu une conférence de presse ad hoc sur le rachat du Credit Suisse par UBS.
Lors de la conférence de presse, le président suisse a déclaré que l’explosion des dépôts vendredi 17 mars a montré que la stabilisation du Credit Suisse était nécessaire, autrement dit que la banque se serait effondrée en l’absence d’une reprise par une banque plus importante.
Voici d’autres moments forts de la conférence de presse :
- KELLER-SUTTER : LA SOLUTION STABILISERA LA CS ET LES MARCHÉS FINANCIERS
- KELLER-SUTTER : LA PRIORITE ABSOLUE ETAIT LES INTERETS DE LA SUISSE
- KELLER-SUTTER : LA GARANTIE NE JOUE QU’À PARTIR D’UN CERTAIN SEUIL
- L’OFFRE PUBLIQUE D’ACHAT DE CREDIT SUISSE DÉCLENCHERA UNE DÉPRÉCIATION DE 16 MILLIARDS DE FRANCS SUISSES SUR LES AT1S
- JORDAN : LA FAILLITE DE LA CS AURAIT EU DE GRAVES CONSÉQUENCES
- JORDAN : LA FAILLITE DE LA CS A GRAVEMENT ENTACHE LA REPUTATION DE LA SUISSE
- JORDANIE : LA CRISE BANCAIRE AMÉRICAINE A AGGRAVÉ LA CRISE DU CRÉDIT SUISSE
- JORDANIE : LA BANQUE NATIONALE DE JORDANIE FOURNIRA DES LIQUIDITÉS SI NÉCESSAIRE
Voici le communiqué intégral de la Banque Nationale Suisse (BNS) :

La Banque nationale suisse fournit une aide substantielle en liquidités pour soutenir le rachat du Credit Suisse par l’UBS.
UBS a annoncé aujourd’hui la reprise du Credit Suisse. Cette reprise a été rendue possible grâce au soutien du gouvernement fédéral suisse, de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA et de la Banque nationale suisse.
Avec la reprise du Credit Suisse par UBS, une solution a été trouvée pour assurer la stabilité financière et protéger l’économie suisse dans cette situation exceptionnelle.
Les deux banques ont un accès illimité aux facilités existantes de la BNS, par lesquelles elles peuvent obtenir des liquidités de la BNS conformément aux « Directives sur les instruments de politique monétaire ».
En outre, et sur la base de l’ordonnance d’urgence du Conseil fédéral, le Credit Suisse et UBS peuvent obtenir un prêt d’aide à la liquidité avec un statut de créancier privilégié en cas de faillite pour un montant total allant jusqu’à 100 milliards de francs.
En outre, sur la base de l’ordonnance sur les mesures d’urgence du Conseil fédéral, la BNS peut accorder au Credit Suisse un prêt d’aide à la liquidité d’un montant maximal de 100 milliards de francs, assorti d’une garantie de défaillance de la Confédération. La structure du prêt est basée sur le Public Liquidity Backstop (PLB), dont les paramètres clés ont déjà été décidés par le Conseil Fédéral en 2022.
L’apport substantiel de liquidités permettra aux deux banques d’avoir accès aux liquidités nécessaires. En apportant une aide substantielle en matière de liquidités, la BNS remplit son mandat de contribuer à la stabilité du système financier et continue de collaborer étroitement avec la Confédération et la FINMA à cette fin.

Un accord a cependant été trouvé, et ce qui était d’abord un prix d’acquisition du Credit Suisse par UBS de 1 milliard de francs suisses, qui est ensuite passé à 2 milliards de francs suisses, est maintenant passé une dernière fois à 3 milliards de francs suisses (3,25 milliards de dollars américains), soit 0,76 par action. Ce qui signifie que les actionnaires du Credit Suisse recevront 1 action d’UBS pour 22,48 actions du Crédit Suisse. Dans le cadre de cette opération, la Banque Nationale Suisse offre une aide en liquidités de 100 milliards de francs à UBS, tandis que le gouvernement accorde une garantie de 9 milliards de francs pour les pertes potentielles liées aux actifs repris par UBS, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un sauvetage soutenu par les contribuables.
Plus important encore, la totalité de la tranche AT1 de la banque – soit 16 milliards de francs suisses d’obligations Additional Tier 1 (AT1), un marché de 275 milliards de dollars – sera renflouée et ramenée à zéro : « La FINMA a décidé que les fonds propres additionnels de catégorie 1 du Credit Suisse (provenant de l’émission d’obligations de catégorie 1) d’un montant nominal total d’environ 16 milliards de francs suisses seront ramenés à zéro. »
Cet effacement, pardon, ce renflouement, est la plus grosse perte jamais subie par le marché AT1 européen, d’une valeur de 275 milliards de dollars, éclipsant de loin la perte d’environ 1,35 milliard d’euros subie par les détenteurs d’obligations de second rang du prêteur espagnol Banco Popular SA en 2017, lorsqu’il a été absorbé par Banco Santander SA afin d’éviter un effondrement.
Les obligations AT1 ont été introduites en Europe après la crise financière mondiale pour servir d’amortisseurs lorsque les banques commencent à faire faillite. Elles sont conçues pour imposer des pertes permanentes aux détenteurs d’obligations ou pour être converties en actions si les ratios de fonds propres d’une banque tombent en dessous d’un niveau prédéterminé, renforçant ainsi son bilan et lui permettant de poursuivre ses activités.

Comme le note Bloomberg, les investisseurs craignaient qu’un « bail-in » n’entraîne la dépréciation des AT1, tandis que la dette senior émise par la société holding Credit Suisse serait convertie en fonds propres pour la banque.
Rétrospectivement, ils avaient raison de s’inquiéter… pendant ce temps, les actionnaires ont reçu 3 milliards de francs suisses ; et nous sommes convaincus que les caisses de retraite suisses seront ravies de recevoir un beignet, tandis que les Saoudiens obtiendront un redressement non négligeable.
PIMCO, Invesco et BlueBay Funds Management SA figuraient parmi les nombreux gestionnaires d’actifs détenant des obligations AT1 du Credit Suisse. Pimco et BlueBay ont refusé de faire des commentaires lorsqu’ils ont été contactés par Bloomberg News vendredi, avant l’annonce de la transaction. Une porte-parole d’Invesco a déclaré « qu’en raison des politiques de divulgation des portefeuilles, nous ne divulguerons pas les mouvements actuels des portefeuilles, mais nos équipes d’investissement continuent de surveiller les développements et de gérer prudemment les actifs de nos clients à la lumière des conditions actuelles du marché.»
Vendredi 17 mars, les obligations se négociaient déjà à des niveaux habituellement réservés aux entreprises sur le point de faire faillite. Une tranche de l’obligation de 1,65 milliard de dollars de la banque, émise il y a moins d’un an, a changé de mains à environ 35 cents le dollar, selon le système d’information sur les transactions Trace.
Et bien que cela puisse être contre-intuitif, selon le régime suisse de renflouement, la dette AT1 se situe au-dessus des fonds propres dans la cascade d’absorption des pertes.

réduit la perte en cas de défaillance et soutient les notations de crédit. Source: Credit Suisse
Selon Bloomberg dimanche, les prix ont fluctué. Les traders ayant évalué deux scénarios opposés : soit le régulateur nationalise une partie ou la totalité de la banque, ce qui pouvait entraîner la radiation totale des obligations AT1 du Credit Suisse, soit un rachat d’UBS sans perte pour les détenteurs d’obligations.
À l’heure d’aujourd’hui, ces obligations ont été Lehmannisées en l’honneur du président du Crédit Suisse.

Voici le communiqué de presse complet du Credit Suisse avec les termes définitifs de l’accord :

Le Credit Suisse et UBS ont conclu un accord de fusion après l’intervention du Département Fédéral des Finances, de la Banque Nationale Suisse et de l’Autorité Fédérale de Surveillance des Marchés Financiers FINMA (FINMA). UBS sera l’entité survivante après la clôture de la transaction de fusion. Selon les termes de l’accord de fusion, tous les actionnaires du Credit Suisse recevront 1 action UBS pour 22,48 actions du Credit Suisse. Jusqu’à la réalisation de la fusion, le Credit Suisse continuera à mener ses affaires selon le cours normal et à mettre en œuvre ses mesures de restructuration en collaboration avec UBS. La Banque nationale suisse accordera au Credit Suisse l’accès à des facilités qui lui fourniront des liquidités supplémentaires substantielles. Le 19 mars 2023, le Département Fédéral des Finances, la Banque Nationale Suisse et la FINMA ont demandé au Credit Suisse et à UBS de conclure le contrat de fusion. Conformément à l’ordonnance d’urgence émise par le Conseil Fédéral Suisse, la fusion peut être mise en œuvre sans l’approbation des actionnaires. La réalisation de la fusion reste soumise aux conditions de clôture habituelles.
Le Credit Suisse et l’UBS ont conclu un accord de fusion, UBS étant l’entité survivante. Après les négociations qui ont eu lieu durant le week-end, l’accord de fusion a été signé, UBS et le Credit Suisse ont conclu que cela était dans le meilleur intérêt de leurs actionnaires et de leurs parties prenantes de procéder à la fusion. Cette décision intervient après que le Département Fédéral des Finances, la Banque Nationale Suisse et la FINMA aient demandé aux deux entreprises de conclure la transaction afin de rétablir la confiance nécessaire dans la stabilité de l’économie et du système bancaire suisses.
L’opération de fusion prévoit les conditions clés suivantes :
- Tous les actionnaires du Credit Suisse recevront une action d’UBS pour 22,48 actions du Credit Suisse à titre de contrepartie de la fusion. Ce rapport d’échange reflète une contrepartie de fusion de 3 milliards de francs pour toutes les actions du Credit Suisse.
- L’opération de fusion reste soumise aux conditions de clôture habituelles. Les deux parties sont convaincues que toutes les conditions peuvent être remplies. La fusion devrait être finalisée d’ici la fin de l’année 2023 si possible.
- La Banque nationale suisse accordera au Credit Suisse l’accès à des facilités qui fourniront des liquidités supplémentaires substantielles.
- Afin d’assurer une intégration harmonieuse du Credit Suisse dans UBS, cette dernière est censée nommer des personnes clés au Credit Suisse dès que cela sera légalement possible.
- Le Credit Suisse continue d’opérer dans le c
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