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L’écologie politique, un outil du gouvernement mondial ?
Dans cet article, nous analysons le projet de gouvernement mondial qui se cache derrière l’écologie politique et le développement durable.
Nous nous appuyons sur les travaux de Thibault Kerlirzin, consultant et auteur de rapports sur l’influence des ONG dans le processus législatif européen.
Nous verrons comment les réseaux écologistes et mondialistes ont élaboré un plan pour contrôler les ressources, la population et les esprits, en utilisant des concepts comme le réchauffement climatique, l’empreinte écologique, l’écocide ou la Charte de la Terre.
Nous examinerons également les moyens de résister à ce nouveau monde qui se prépare.

L’écologie et l’environnement, deux notions distinctes
- L’écologie est la science de l’habitat et du système général. Elle étudie les interactions entre les êtres vivants et leur milieu.
- L’environnement est une branche de l’écologie qui concerne la nature, c’est-à-dire l’ensemble des éléments physiques, chimiques et biologiques qui entourent les êtres vivants.
Il y a une confusion entretenue entre ces deux termes, qui sont souvent utilisés de manière interchangeable. Or, il faut bien distinguer l’écologie, qui est une science objective, de l’environnement, qui est un sujet politique et idéologique.
Les lobbies écologistes ont une influence considérable sur la Commission européenne, qui est le principal organe législatif de l’Union européenne.
Plus de la moitié des entités enregistrées au registre de transparence sont liées à l’écologie. Les ONG sont très actives sur les portefeuilles climat, énergie et environnement. Elles ont réussi à imposer leur vision de l’écologie, qui est hostile au nucléaire, qui est pourtant la source d’énergie la plus propre et la plus sûre.
La Commission européenne ne subventionne pas le nucléaire, contrairement aux énergies renouvelables, qui sont intermittentes, coûteuses et polluantes.

Le rôle de Jean-Marc Jancovici, expert en carbone
Jean-Marc Jancovici est un ingénieur français, spécialiste des questions énergétiques et climatiques, fondateur du cabinet Carbone 4, qui conseille les entreprises et les institutions sur leur stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il est également membre du Haut Conseil pour le climat, un organisme indépendant chargé d’évaluer la politique climatique de la France. Il est enfin le président du think tank The Shift Project, qui promeut la transition énergétique et la sobriété carbone.
Jean-Marc Jancovici est aligné sur l’agenda de Davos et du Club de Rome, qui sont des organisations mondialistes visant à instaurer un gouvernement mondial.
Il est partisan de la réduction démographique et de la contrainte à la chinoise, c’est-à-dire la limitation des libertés individuelles au nom de la préservation de la planète.
Jancovici est un héritier intellectuel du rapport Meadows, publié en 1972 par le Club de Rome. Ce rapport prédisait l’effondrement de la civilisation à cause de la croissance exponentielle de la population et de la consommation.
L’Écocide et la Charte de la Terre
Le concept d’écocide, un crime contre la nature
L’écocide est un concept qui a été évoqué pour la première fois en 1985, dans le rapport Whitaker sur le génocide, rédigé par Benjamin Whitaker, un avocat britannique, proche de Maurice Strong.
Ce rapport proposait d’élargir la définition du génocide, qui était limitée aux groupes nationaux, ethniques, raciaux ou religieux, pour y inclure les groupes politiques, sociaux, culturels ou écologiques.
Il suggérait également de créer une cour pénale internationale, qui serait chargée de juger les auteurs de génocide ou d’écocide.

L’écocide a été repris par des juristes, des militants, des ONG, qui ont plaidé pour son inscription dans le Statut de Rome, qui est le traité qui a créé la Cour pénale internationale en 1998.
- Ils ont argumenté que l’écocide était un crime contre la paix, car il menaçait la sécurité et la stabilité du monde.
- Ils ont aussi affirmé que l’écocide était un crime contre les droits de l’homme, car il portait atteinte aux droits fondamentaux des populations affectées.
- Ils ont enfin soutenu que l’écocide était un crime contre la Terre, car il violait les principes de la Charte de la Terre, qui reconnaît la Terre comme une communauté de vie.
L’écocide est donc un concept qui pourrait servir de levier pour imposer une gouvernance mondiale, qui serait fondée sur les principes de la Charte de la Terre et dotée de moyens coercitifs pour faire respecter ses décisions.
Il s’agit d’un projet qui remet en cause la souveraineté des États, le droit international, la démocratie et s’inscrit dans une vision néomalthusienne, qui considère que la population humaine est trop nombreuse, et nécessite d’être réduite pour préserver les ressources de la planète.
Il s’appuie sur une idéologie écologiste, qui sacralise la nature et méprise l’humanité.
L’écocide est donc un concept qui pourrait servir de prétexte pour justifier une intervention militaire ou judiciaire internationale, au nom de la protection de l’environnement.
En effet, certains acteurs politiques ou juridiques ont plaidé pour que l’écocide soit reconnu comme un motif légitime d’ingérence humanitaire, c’est-à-dire le droit d’intervenir dans un pays souverain pour prévenir ou mettre fin à des violations graves des droits de l’homme ou de l’environnement.
Par exemple, le président français Emmanuel Macron a déclaré en 2019 qu’il soutenait l’idée de faire de l’écocide un crime universel, et qu’il était prêt à envoyer des troupes militaires pour protéger la forêt amazonienne, menacée par les incendies et la déforestation.
De même, la juriste française Valérie Cabanes a proposé de créer une Cour internationale de justice climatique, qui serait compétente pour juger les responsables d’écocide, qu’ils soient des États, des entreprises ou des individus.
L’importance de la Charte de la Terre, un document écologiste
La Charte de la Terre, rédigée entre 1997 et 2000, marque un tournant.
Ce document, lancé officiellement en 2000, a été présenté comme une déclaration de principes éthiques pour construire une société mondiale juste, durable et pacifique.

La Charte de la Terre a été rédigée par un groupe d’experts, sous l’impulsion de Maurice Strong, un homme d’affaires et diplomate canadien, qui a été le premier directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
Sa rédaction a également impliqué des figures telles que Mikhail Gorbatchev et Steven Rockefeller, représentant un mélange d’oligarques, de mondialistes, d’écologistes et d’ésotéristes.
La Charte de la Terre est le résultat du rapport Brundtland, qui a été publié en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, présidée par Gro Harlem Brundtland, ancienne Première ministre de Norvège.
Ce rapport a introduit le concept de développement durable, qui est défini comme “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs”.
La Charte de la Terre a pour objectif de définir les principes éthiques et les valeurs qui doivent guider l’action humaine pour préserver la Terre et ses habitants. Elle se compose de quatre parties :
- Le respect et la protection de la communauté de la vie,
- L’intégrité écologique,
- La justice sociale et économique,
- La démocratie, la non-violence et la paix.
Impact et Portée de la Charte
La Charte de la Terre, souvent comparée à une déclaration universelle des droits de l’homme orientée vers l’environnement, a incorporé les considérations philosophiques et éthiques aux objectifs de développement durable, qui ont été adoptés par l’ONU en 2015, dans le cadre de l’Agenda 2030 et opère un syncrétisme entre les religions monothéistes et le paganisme, reconnaissant la dimension spirituelle de l’écologie.
Elle a reçu un soutien important de l’ONU, de l’UNESCO, ainsi que de nombreuses personnalités et institutions à travers le monde.
La Charte de la Terre et les idées qu’elle véhicule représentent une étape cruciale dans la formation de l’agenda écologique mondial.
L’aspect ésotérique et millénariste de l’écologie selon Maurice Strong et ses réseaux
Maurice Strong a également fondé des centres spirituels liés au New Age, qui est un mouvement religieux prônant le syncrétisme, le relativisme et le panthéisme.
Influencé par la Société Théosophique de Blavatsky, organisation occultiste ayant inspiré le nazisme et le fascisme, il a voulu faire de la Charte de la Terre une forme de « dix commandements écologiques », qui devaient être gravés sur des pierres géantes, comme les Georgia Guidestones.
Le New Age n’est pas une simple mode mais une transformation du mondialisme, visant à créer une religion universelle et un gouvernement mondial.
La création de Greta Thunberg et son rôle médiatique
Greta Thunberg est une jeune militante écologiste suédoise, devenue célèbre en 2018 pour avoir initié le mouvement des grèves scolaires pour le climat.
Elle a prononcé des discours devant les dirigeants du monde entier, en les appelant à agir de manière urgente et radicale pour lutter contre le réchauffement climatique et a été nommée personnalité de l’année 2019 par le magazine Time.

Greta Thunberg n’est pas une simple adolescente qui s’est révoltée contre l’inaction des adultes.
Elle a été repérée par Ingmar Rentzhog, un membre de Global Utmaning, une ONG liée au Forum de Davos.
Personnage inspirée par Severn Suzuki, la fille de David Suzuki, un écologiste proche de Maurice Strong et soutenue par des ONG comme One, cofondée par Bono, un Young Global Leader du Forum de Davos, Greta Thunberg fait partie du réseau néomalthusien qui promeut la réduction de la population mondiale, en utilisant le climat comme prétexte.
Elle est le symbole du conditionnement pavlovien des masses, qui sont amenées à croire au réchauffement climatique anthropique et à agir en conséquence.
Greta Thunberg est également un outil de communication pour le Forum de Davos, organisation qui réunit chaque année les élites économiques, politiques, médiatiques et intellectuelles du monde entier, pour discuter des grands enjeux globaux.
Le Forum de Davos a lancé en 2020 le projet du Great Reset, qui est un plan de transformation du système économique et social mondial, en utilisant la crise sanitaire du Covid-19 comme une opportunité.
Le Great Reset vise à accélérer la transition écologique, la transition numérique, la transition sociale, et à instaurer une gouvernance mondiale, en s’appuyant sur les objectifs de développement durable de l’ONU et sur la Charte de la Terre.
Greta Thunberg a été invitée à plusieurs reprises au Forum de Davos, pour faire passer le message de l’urgence climatique et pour appeler à la mobilisation générale.

Les possibles résistances à ce nouveau monde
Face à ce projet de gouvernement mondial, qui se cache derrière l’écologie politique et le développement durable, il existe des possibilités de résistance, qui peuvent être de différentes natures.
- Il est tout à fait possible que des formes de résistance locales visent à préserver l’autonomie et la diversité des territoires, en s’opposant à l’uniformisation et à la centralisation du pouvoir.
- De même, des résistances intellectuelles peuvent exister, cherchant à dénoncer les mensonges et les manipulations médiatiques et élites, tout en diffusant des informations alternatives et critiques.
Il existe aussi des initiatives qui visent à proposer des alternatives au modèle dominant, qui sont fondées sur des valeurs comme la solidarité, la subsidiarité, la sobriété, la convivialité, la créativité, la liberté.
- Il peut s’agir d’initiatives économiques, comme les monnaies locales, les circuits courts, l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire, l’économie de la fonctionnalité.
- Cela peut être des initiatives sociales, comme les coopératives, les associations, les collectifs citoyens, les mouvements sociaux, les réseaux d’entraide.
- De même, les écovillages, les jardins partagés, les fermes biologiques, la permaculture peuvent être des moyens de résistance.
Il existe enfin des imprévus de l’histoire, qui peuvent provoquer des basculements ou des ruptures, qui peuvent être favorables ou défavorables à la réalisation du projet de gouvernement mondial.
En conclusion, nous avons vu que l’écologie politique est un outil du gouvernement mondial, visant à contrôler les ressources, la population et les esprits, en utilisant des concepts comme le réchauffement climatique, l’empreinte écologique, l’écocide ou la Charte de la Terre.
Nous avons vu que ce projet est porté par des réseaux écologistes et mondialistes influencés par des courants ésotériques et néomalthusiens, mais contesté par des résistances et des alternatives et soumis à des aléas et des incertitudes, qui peuvent le favoriser ou le contrarier.
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