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Grande Guerre et Grande Terreur
Tout d’abord, le narratif de la Grande Guerre et de la Grande Terreur se trouve renforcé.
D’emblée après les évènements du 7 octobre, les médias de grand chemin, ont annoncé un séisme, un état de choc, des équations stratégiques bouleversées. Le Proche-Orient et le monde médiatique ont donc été plongés dans un état de sidération au sortir du week-end des 7 et 8 octobre 2023.
En effet, l’offensive surprise du Hamas n’a pas seulement eu pour conséquence le pire carnage qu’ait connu Israël en une journée depuis sa naissance il y a 75 ans, mais il a, à nouveau, plongé le monde occidental dans la « terreur » du terrorisme de masse.

Les exactions du Hamas qui ont fait (selon les chiffres israéliens) plusieurs centaines de morts et de blessés (on a dépassé le millier) ont rappelé à Israël que l’entité sioniste était en guerre.
D’ailleurs c’est le Premier ministre israélien lui-même qui a réagi à cette attaque en diffusant une déclaration ou il reprend ces mêmes termes et une posture belliciste traditionnelle du monde israélien (celle du chien enragé cher à Moshe Dayan).
Nethanyau l’a dit :
« Le Hamas paiera un prix sans précédent ! »
– LN24
Cet événement dramatique qui a vu la mort de nombreux civils remet surtout sur le devant de la scène la cause palestinienne, que les chancelleries occidentales, les capitales arabes engagées dans une normalisation avec Israël et l’État hébreu lui-même avaient négligée au moins depuis les accords d’Abraham et la baisse des actes de résistances palestiniens.
Ainsi depuis l’été, le narratif de la guerre en Ukraine se trouvant au point mort, l’hyperclasse a donc choisi de doubler la guerre Russo-Ukrainienne par un narratif de guerre qui fonctionne efficacement en Occident au moins depuis le 11 septembre 2001, celui du narratif de guerre contre le terrorisme.
Car il n’est pas anodin de constater que les exactions du Hamas et leur communication calamiteuse (propre aux mouvements islamistes) a déjà contribué à déclencher une « guerre » de l’émotion au sein de l’opinion publique occidentale qui ne peut tolérer en aucun cas des exactions sur des civiles.
Évidemment il est néanmoins bon de rappeler que les autochtones dans le conflit israélo-palestinien ce sont les Palestiniens et que ce sont eux qui subissent une occupation, des persécutions, des humiliations et même des exactions de la part de l’entité sioniste qui viole depuis des décennies le droit international.
Néanmoins, il est vrai que la posture du Hamas peut rappeler par certains aspects les narratifs de Daesh et de l’État islamique auprès du grand public. D’ailleurs Nethanyau dans sa propagande n’hésite pas à qualifier les actes du Hamas de « pire que Daesh ».
L’occasion est donc trop belle pour l’Hyperclasse de fédérer le monde occidental derrière une nouvelle bannière, mais cette fois blanche et bleue, après celle bleue et jaune de l’Ukraine
Un « Occident collectif » solidaire du maître israélien
Depuis quelques jours la sécurité d’Israël et son droit à se défendre sont donc devenus les objectifs prioritaires du monde occidental.
« La France, les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni vont aider Israël à se défendre. »
– RPUE
Depuis les drames du 7 octobre 2023, le golem Macron ne passe pas une journée à ne pas déclarer son soutien à Israël.
Évidemment les sempiternels discours de propagande dépeignant Israël comme une « démocratie » nous revient jour après jour aux oreilles.
« La France se tient toujours aux côtés de la démocratie. Rien n’excuse le terrorisme et la barbarie », a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne.
– Dailymotion
Mais en réalité, voir Israël au cœur du nouveau narratif belliciste mondial n’est pas du tout surprenant.
Au grand dam de Zelensky, Israël pays qu’il connait bien, est le leader du mondialisme, une vitrine pour les élites occidentales.

Là où la guerre en Ukraine sert à créer de grands blocs en opposition comme lors de la guerre froide et surtout à liquider ce qu’il reste de l’homme caucasien, le « projet Israël » est lui central dans la gouvernance globale et le Moyen-Âge 2.0 qui se constituent tous les jours un peu plus.
Cette opération médiatique vise donc simplement à officialiser un état de fait pour les Nations occidentales : toutes derrière Israël (la lumière des Nations).
Être contre, ou simplement neutre concernant la sacralisation de l’entité sioniste c’est se placer en dehors du camp du bien et du champ politique acceptable dans nos sociétés davosiennes.
C’est un fait, depuis ce week-end d’octobre, le soutien à Israël conditionne désormais le niveau de respectabilité dans la République française.
Si bien que la France Insoumise alignée pourtant sur de nombreux objectifs mondialistes (invasion migratoire, wokisme, écologie, etc.) est en train de sortir de l’arc républicain au profit du RN (qui lui s’est soumis intégralement) à la posture prosioniste du gouvernement.
Le président de la LICRA officine sioniste et lobby pro-israélien en France (avec notamment le CRIF et l’UEJF) a décrété par exemple que Jean-Luc Mélenchon était sorti de l’arc républicain.
Le député israélien qui siège au parlement français Meyer Habib n’a pas hésité fustigé les « insoumis » en les accusant de faire de la cause palestinienne un fonds de commerce.
Dans les médias, le soutien à Israël suite aux exactions du Hamas est aussi régulièrement comparé au 11 septembre 2001, au Bataclan ou encore à Charlie Hebdo…
Ainsi ne pas soutenir Israël c’est soutenir le terrorisme islamiste mondial !
Les antifascistes du NPA pourraient d’ailleurs bientôt faire l’expérience d’un véritable totalitarisme en raison de leur activisme propalestinien en cette période de censure généralisée. La criminalisation de l’hostilité à l’égard de la sacralisation d’Israël pourrait bien être la prochaine étape.
La communication et les actions du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin vont en tout cas dans ce sens.
La dissolution de Civitas suite à des propos de Pierre Hillard (qui, rappelons-le, a simplement énoncé des faits historiques concernant le statut des juifs avant la révolution), mais aussi les interpellations et même expulsions expéditives de clandestins ayant professé des paroles antisémites, sont autant de preuves qu’il y a une volonté de « sacraliser » une communauté dans les sociétés occidentales.

Personne n’est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Pourtant le déroulement de ces évènements pose question. Comment les meilleurs services de renseignement du monde n’ont-ils pas pu être au courant d’une offensive terrestre d’une telle ampleur ?
Comment peut-on réellement expliquer que Tsahal, le Mossad, le ShinBet ou encore la CIA et la NSA n’aient pas réussi à intercepter la moindre information sur une opération se déroulant le jour du cinquantième anniversaire de la guerre de Kippour ?
Les meilleurs services de renseignements du monde n’auraient donc rien vu venir.
Cependant des « rumeurs » évoquent déjà que le gouvernement israélien – y compris Benyamin Netanyahou lui-même – avait été informé à plusieurs reprises par l’Égypte que les Palestiniens préparaient « quelque chose de gros », mais le gouvernement israélien aurait ignoré ces avertissements :
« Nous les avons prévenus que la situation allait exploser, et que, très prochainement, ce serait quelque chose de gros. Mais ils ont sous-estimé ces avertissements », a déclaré à l’Associated Press ce responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Une information évidemment aussitôt démentie par les autorités israéliennes.
D’autres éléments évoquent que la mise en garde aurait été adressée personnellement à Benyamin Netanyahou par le ministre égyptien du renseignement, le général Abbas Kamel.
Ce dernier aurait prévenu le chef du gouvernement israélien dix jours avant l’attaque du Hamas que les Palestiniens de Gaza allaient probablement faire « quelque chose d’inhabituel, une opération terrible », selon le site Ynet, cité par The Times of Israel.
Ce même avertissement aurait été ignoré selon le site par Benyamin Netanyahou, qui aurait répondu que l’armée israélienne était déjà « submergée » par les troubles en Cisjordanie.
Évidemment quand les médias comparent les évènements du 7 et 8 octobre avec le 11 septembre 2001 ou encore les attentats en France, nous sommes en droit de nous poser la question si ces derniers n’ont pas tout simplement été exécutés sous faux drapeaux, ou en tout cas avec l’accord tacite des dirigeants israéliens.
Surtout quand on connait l’histoire du Hamas, mouvement qui a été aidé par Israël pour neutraliser le Fatah et l’autorité palestinienne.
Ces propos que certains pourraient qualifier de « complotistes » ont été tenus par Avi Primor, ancien ambassadeur d’Israël qui a déclaré dans une interview télévisée en 2015 que :
« C’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas, afin de créer un poids contre le Fatah. »
Surprenant ? Pas vraiment quand on connait l’histoire du consortium Israël et les élites qui composent l’Hyperclasse. La dialectique hégélienne qui vise à contrôler l’antithèse de la thèse pour ensuite maîtriser la synthèse est même assez courante.
C’est même la stratégie constante d’Israël et de l’hyperclasse pour empêcher par tous les moyens, des négociations de paix. Mais aussi pour neutraliser les revendications légitimes du peuple autochtone palestinien.
Ainsi en faisant cela, la création des divisions et l’encouragement de la montée d’un ennemi indéfendable (car potentiellement terroriste), avec qui aucun compromis n’est possible, rendait possible la répression sioniste inconditionnelle et souhaitée pour l’établissement du Grand Israël.
Le Grand Israël et la fin de la question palestinienne
Il y a encore quelques décennies, des groupes laïcs comme le Fatah proposaient des solutions pacifiques, et en plus permettait à l’opposition chrétienne au Sionisme d’exister. Tandis que le Hamas (sponsorisé en grande partie par le Qatar et l’Iran) lui, veut la disparition d’Israël pour établir la loi islamique. Le champ politique n’est donc plus le même et il est vrai que sur cet aspect le Hamas est plus facilement assimilable à Daesh.
D’ailleurs, le Hamas avant l’offensive lancée le 7 octobre était contesté, car il fait régner l’ordre au sein même de Gaza en réprimant les autres mouvements et mobilisations. On pourrait presque dire que c’est la journée du 7 octobre qui vient de lui faire gagner une légitimité qu’il n’avait jamais au auparavant.
Mais quand on analyse un peu la situation, on peut se dire que le gouvernement israélien a lui-même créé son ennemi préféré.
En 2019, le Premier ministre déjà en poste s’était justifié d’avoir autorisé le Qatar à acheminer vers Gaza des fonds destinés à payer les fonctionnaires du Hamas de cette manière :
« Transférer de l’argent au Hamas» était la bonne stratégie pour «contrecarrer la création d’un État palestinien. »
– Libération
Le résultat souhaité s’est matérialisé le 7 octobre au prix de centaines de morts parmi les civils israéliens.
Désormais au sein de l’ « Occident collectif », les justes revendications des autochtones palestiniens sont qualifiées de « terroristes » et comparées en France aux attentats du Bataclan comme d’ailleurs le prouve la rhétorique zémourienne.
Cet agent néoconservateur et sioniste, pourtant démasqué très vite par l’auteur Youssef Hindi, résume parfaitement le lancement du narratif officiel en déclarant que :
« Le combat d’Israël est celui de notre civilisation. »
Pour comprendre les objectifs politiques cachés d’Éric Zemmour, visionnez notre entretien avec Youssef Hindi :
C’est une politique d’anéantissement des Palestiniens qui est ainsi légitimée au niveau international.D’ailleurs tout de suite les autorités israéliennes ont communiqué sur le fait que l’électricité et l’eau à Gaza sont coupées ainsi que l’approvisionnement en gaz et nourritures.
Tandis que dans le même temps, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré :
« J’ai ordonné un siège complet de Gaza. Nous combattons les animaux humains et agissons en conséquence », le 9 octobre.
– Le Point
Une déclaration qui ne laissait pas présager une éventuelle retenue de Tsahal dans les représailles envers le Hamas et Gaza.
Benjamin Nethanyau est donc le grand gagnant des évènements du 7 octobre.
Pourtant, il y a encore quelques semaines, des manifestations énormes se déroulaient contre les réformes du Premier ministre.
Désormais face à une tragédie nationale que le narratif officiel n’hésite pas à comparer aux massacres de la Deuxième Guerre mondiale, il n’est pas question de laisser la place à des protestations.
Par ce 11 septembre israélien, Nethanyau est parvenu à unir Israël et la diaspora derrière lui.
Et en réalité, le Premier ministre s’apprête à résoudre le problème palestinien définitivement, à coup de bombes sur les civils palestiniens et s’il y a encore une escalade (soutenue par le Hezbollah, l’Iran, etc.) en annexant définitivement Gaza et la Cisjordanie.
Au regard des premiers éléments, l’offensive Hamas du 7 octobre a vraisemblablement été un « inside job » comme l’hyperclasse adore réaliser. Tout est permis lorsqu’il s’agit d’opérer « un saut qualitatif » dans l’accomplissement du programme de gouvernance globale.
Évidemment pour la géopolitique de façade certains analystes expliquent déjà que « tout cela va compliquer et ralentir le processus de normalisation entre Riyad et Israël », illustré par la première visite officielle en Arabie saoudite de ministres israéliens ces derniers jours, mais il n’en est rien l’Arabie Saoudite, ou encore les Émirats arabes unis, le Maroc, etc. adopteront une simple position de principe en évoquant les droits du peuple palestinien tout en traitant et travaillant avec l’autorité sioniste dans l’ombre, comme ils l’ont toujours fait depuis cinquante ans.
Mais alors quel est le rapport direct entre cette nouvelle escalade au Proche-Orient et l’accomplissement de la Grande Réinitialisation ?
En réalité, si nous posons le principe que nous sommes dans le Chapitre II « Guerre » du Grand Récit davosien, cette opération de guerre israélienne, couplée à la terreur médiatique prend tout son sens, et elle va accélérer le processus de nos nations.
Ne pas soutenir les bourreaux des Nations
Évidemment beaucoup de Français autochtones patriotes n’arrivent pas à comprendre le lien entre la cause palestinienne et la liquidation de notre propre nation.
À première vue, la tentation zemmourienne qui consiste à dire que la France a le même ennemi qu’Israël c’est-à-dire en gros les Arabes et l’Islam est facile à démontrer.
Cependant il n’en est rien. Un patriote français doit se détourner de la propagande sioniste et défendre la cause palestinienne, car elle est la transcription concrète de l’attaque de l’hyperclasse contre un peuple autochtone.
Chez nous, ce sont les mêmes qui promeuvent l’invasion migratoire et le métissage généralisé, qui défendent à l’inverse agressivement Israël sur les plateaux de télévision. La sécurité et le caractère juif d’Israël oui, la sécurité et la préservation de l’identité française non !
Et dites-vous bien que les migrants clandestins qui viennent avec la permission de nos gouvernements ne viennent pas pour la Gloire d’Allah, mais bien pour les attraits de Mamon.

Des ONG occidentales, payées par des financiers comme George Soros, se font un plaisir de vanter la migration vers l’Occident dans le monde africain et musulman. D’ailleurs, il est drôle de se souvenir qu’un homme comme Soros promouvait la coopération entre le Hamas, Israël et les États-Unis en 2007, dans une tribune.
Pour nous patriotes, nous devons garder à l’esprit que les palestiniens qui sont de toutes confessions, qui fréquentent des mosquées et des églises, sont martyrisés sur leur propre sol par les mêmes qui organisent le pillage, l’invasion et la destruction de nos pays européens.
En Terre Sainte, c’est bien la destruction et la persécution d’un peuple autochtone qui doit nous rendre solidaires du combat palestinien !
De plus au niveau du droit international, l’entité sioniste est bien une puissance d’occupation qui viole délibérément depuis des décennies de multiples résolutions onusiennes.
Et contrairement au narratif officiel, ce qui se passe en Palestine n’est pas un combat keffieh contre kippa, c’est un combat d’un peuple autochtone contre un consortium (une mega entreprise).
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