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Jusqu’au dernier Ukrainien : un témoignage de Régis Le Sommier sur la guerre en Ukraine
Régis Le Sommier est grand reporter de guerre et ancien directeur adjoint de Paris Match. Il est l’auteur du livre “Jusqu’au dernier Ukrainien”, qui raconte son expérience du conflit en Ukraine, qu’il a couvert depuis 2014.
Dans cet article, nous allons résumer les principaux points qu’il a abordés lors de notre entretien avec lui sur Géopolitique Profonde. Il partage ses observations, ses analyses et ses rencontres sur le terrain.

Le métier de reporter de guerre
Régis Le Sommier a commencé sa carrière de journaliste en France, avant de se tourner vers l’international.
Il a couvert des zones de guerre comme l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie ou le Liban.
Il explique que la peur fait partie de son métier, mais qu’il faut la maîtriser. Il ne recherche pas l’adrénaline, mais veut raconter et témoigner de la réalité.
Il se réfère au livre d’Orwell “Hommage à la Catalogne”, qui relate la guerre d’Espagne, comme une référence pour le journalisme.
Il admire la lucidité et l’impartialité d’Orwell, qui n’hésitait pas à critiquer son propre camp et s’inspire de son style et de sa démarche.

Régis Le Sommier a créé Omerta, un média indépendant qui donne la parole aux acteurs sur le terrain.
Il n’a pas de ligne éditoriale politique, mais veut faire du journalisme à l’anglo-saxonne, c’est-à-dire vérifier les faits et être critique.
Il est ouvert à toutes les formes de pensée, mais il est selon lui nécessaire d’aller sur le terrain pour comprendre la situation.
Il couvre des sujets comme le Hezbollah, qu’il a rencontré au Liban, en leur posant des questions sans a priori.
La situation en Ukraine
Régis Le Sommier a couvert le conflit en Ukraine depuis 2014. Il raconte ses expériences, ses observations, ses analyses et ses rencontres sur le terrain
Selon lui, la situation est complexe et il faut éviter les simplifications. Il reconnaît que la Russie a agressé l’Ukraine, en annexant la Crimée et en soutenant les séparatistes du Donbass, mais ce n’est pas un fait incompréhensible, car la Russie se sent menacée par l’OTAN et l’Union européenne.
L’identité ukrainienne est diverse et fluctuante, non réductible à un camp et ce conflit, existentiel pour les deux parties, revêt un grand risque de dérapage et d’explosion.
Régis Le Sommier a rencontré des volontaires français qui se sont engagés dans le conflit, du côté des Ukrainiens.
Motivés par un idéalisme, mais également naïfs, ils ressemblent aux Brigades internationales de la guerre d’Espagne, qui ont combattu pour la République contre les franquistes.
Mal formés, mal armés, ils affrontent une armée russe très puissante et il y aurait environ 100 000 morts de chaque côté.
Régis Le Sommier évoque la figure controversée de Stepan Bandera, un leader nationaliste ukrainien ayant collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Bandera est devenu un symbole de la résistance ukrainienne contre le régime soviétique, mais aussi un complice du génocide des Juifs.
Régis Le Sommier a rencontré ses partisans à Lviv, où il a vu le drapeau rouge et noir de Bandera et le bataillon Azov, un groupe néonazi.
Selon lui, il faut être honnête, reconnaître les crimes de Bandera et ne pas les masquer ou les excuser.

La désoccidentalisation du monde
Régis Le Sommier analyse les impacts géopolitiques de la guerre en Ukraine, soulignant un mouvement global de désoccidentalisation, où le monde s’organise indépendamment de l’Occident.
Il observe que les pourparlers concernant la Syrie et l’Ukraine se déroulent en l’absence de puissances occidentales, reflétant leur influence déclinante.
Selon lui, l’alliance croissante entre la Chine et la Russie, motivée par des intérêts partagés, est un exemple frappant de ce changement.
Il conseille à la France d’accepter cette nouvelle donne géopolitique et de s’adapter en adoptant un rôle de puissance neutre et intermédiaire, axée sur la proposition de solutions pacifiques.
Il mentionne également la perception positive de la France dans certains pays, comme en Afghanistan, où il a constaté une éthique de travail contrastant avec les manifestations françaises autour des retraites.
Régis Le Sommier partage son évolution personnelle en ce qui concerne sa perception de la Russie, révélant une appréciation croissante pour sa culture complexe et riche.
Il exprime des regrets quant à la persistance de la méfiance entre l’Occident et la Russie, héritage d’une guerre froide inachevée.
Insistant sur l’importance du dialogue et de la conciliation avec la Russie, il suggère que des concessions, comme la cession du Donbass aux Russes, pourraient être nécessaires pour éviter un conflit majeur.
Cette idée repose sur sa conviction que la France ne devrait pas s’impliquer dans cette dispute territoriale, et que l’évitement d’une troisième guerre mondiale doit être une priorité absolue pour préserver l’humanité.
En conclusion, Le Sommier mentionne son ouvrage “Jusqu’au dernier Ukrainien”, un livre détaillé sur la guerre en Ukraine, et « Omerta », son média indépendant.
Il affirme son engagement continu en tant que reporter de guerre et son désir de témoigner de la vérité et espère que ses écrits aideront à éclairer la situation en Ukraine et contribueront à prévenir de futurs conflits.
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