VERS L’INSURRECTION GÉNÉRALISÉE ? AVEC PHILIPPE MURER

Philippe Murer : un économiste et souverainiste face à la crise

Philippe Murer est professeur d’économie, auteur de plusieurs livres sur la finance et la souveraineté.

Lors de cet entretien, il analyse la situation économique, sociale et politique de la France et de l’Europe, les risques de crise financière, d’inflation et de chaos, les perspectives pour les élections présidentielles de 2022 et les solutions possibles pour sortir de l’impasse.

La crise financière annoncée par Jacques Attali

Selon Philippe Murer, le système financier occidental est exposé à une fragilité accrue et menacé par une crise majeure, perspective également évoquée par Jacques Attali, conseiller influent des présidents français successifs.

Cette crise est due à plusieurs facteurs structurels, tels que :

• L’accumulation de la dette publique et privée à des niveaux jugés insoutenables, ne pouvant être remboursée que par la création monétaire ou par la déclaration de faillite.

• Les déséquilibres dans les balances commerciales, qui entraînent une fuite des capitaux et une dépendance accrue à l’égard des pays exportateurs, en particulier la Chine.

• La bulle spéculative qui s’est formée, poussant les prix des actifs financiers et immobiliers à la hausse et susceptible d’éclater à tout moment, entraînant une chute brutale de la richesse et de la confiance.

Pour éviter un effondrement, les banques centrales et les États ont adopté des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes, consistant à injecter de la liquidité dans le système et à stimuler l’activité économique par des dépenses publiques.

Mais ces politiques ont des effets pervers, comme l’inflation, la dévaluation de la monnaie et la perte de souveraineté.

Philippe Murer notamment le risque de l’immobilier commercial américain, qui représente un marché de 16 000 milliards de dollars, et qui est fragilisé par la crise sanitaire et le télétravail. Si ce secteur s’effondre, il pourrait entraîner une réaction en chaîne sur les marchés financiers mondiaux.

Philippe Murer pointe le risque particulier associé à l’immobilier commercial américain, représentant un marché de 16 000 milliards de dollars, et vulnérable en raison de la crise sanitaire et du télétravail.

Un effondrement de ce secteur pourrait déclencher une réaction en chaîne sur les marchés financiers mondiaux.

L’inflation et ses conséquences sur le pouvoir d’achat

Philippe Murer constate une forte hausse des prix des matières premières, de l’énergie et des produits alimentaires ces derniers mois, ce qui se traduit par une augmentation du coût de la vie pour les consommateurs.

Il explique que cette inflation est liée à plusieurs causes, parmi lesquelles :

• La demande mondiale, qui repart à la hausse après la crise sanitaire, et qui dépasse l’offre disponible.

• Les tensions géopolitiques, qui perturbent les flux commerciaux et les approvisionnements, notamment au Moyen-Orient et en Asie.

• La politique monétaire, qui déprécie la valeur de la monnaie et favorise la spéculation sur les biens réels.

L’inflation entraîne des conséquences négatives sur le pouvoir d’achat des ménages, qui voient leur revenu réel diminuer. De plus, elle impacte les épargnants et les investisseurs, qui cherchent à protéger leur patrimoine de la dépréciation.

Philippe Murer recommande de diversifier ses placements en mettant l’accent sur les actifs tangibles tels que l’or, l’argent, les terres agricoles ou les œuvres d’art.

La crise sociale et le mécontentement populaire

Philippe Murer dénonce la crise sociale actuelle touchant la France et l’Europe. Cette crise se manifeste par une exacerbation des inégalités entre les riches et les pauvres, une détérioration des services publics et de la qualité de vie, ainsi qu’une augmentation de la violence et de l’insécurité.

Il identifie plusieurs facteurs à l’origine de cette crise, notamment :

• La mondialisation, qui met en concurrence les travailleurs des pays développés avec ceux des pays émergents, et qui entraîne une baisse des salaires, une précarisation de l’emploi et une délocalisation des activités.

• L’Union européenne, qui impose des règles et des normes aux États membres, et qui limite leur capacité à mener des politiques adaptées à leurs besoins et à leurs aspirations.

• Le néolibéralisme, qui favorise les intérêts des grandes entreprises et des élites financières, et qui néglige les besoins des classes populaires et moyennes.

Philippe Murer observe que le mécontentement populaire s’exprime à travers des mouvements sociaux, comme les gilets jaunes, ou des votes contestataires, comme le Brexit ou le référendum catalan.

Il estime que ces manifestations sont légitimes, mais insuffisantes pour changer le système et appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation citoyenne pour défendre la démocratie et la souveraineté.

La crise politique et les enjeux des élections de 2022

Philippe Murer critique le bilan désastreux du quinquennat de Macron, qu’il juge responsable de la dégradation de la situation économique, sociale et politique du pays.

Il accuse Macron d’être le des intérêts de l’oligarchie mondialiste, et de mener une politique contraire aux intérêts de la nation. Il cite notamment :

Philippe Murer critique sévèrement le bilan désastreux du quinquennat d’Emmanuel Macron, qu’il estime responsable de la détérioration de la situation économique, sociale et politique en France.

Il accuse Macron d’être le représentant des intérêts de l’oligarchie mondialiste et de mener une politique allant à l’encontre des intérêts nationaux. Parmi les critiques adressées à Macron, on peut citer notamment :

• La réforme des retraites, qui vise à réduire les droits des travailleurs et à favoriser les fonds de pension privés.

• La loi sécurité globale, qui restreint les libertés publiques et renforce les pouvoirs de la police.

• Le pass sanitaire, qui discrimine les citoyens selon leur statut vaccinal et qui porte atteinte à la vie privée.

Philippe Murer déplore la faiblesse de l’opposition et la division des souverainistes, qui ne parviennent pas à proposer une alternative crédible et rassembleuse.

Il regrette que les médias dominants occultent ou dénigrent les candidats qui remettent en cause le système, comme François Asselineau, le président de l’UPR.

Philippe Murer considère que les élections de 2022 sont cruciales pour l’avenir de la France, et qu’il faut créer un rassemblement pour le salut national, qui réunirait tous les patriotes, quels que soient leur bord politique, leur origine ou leur religion.

Perspectives d’avenir

Philippe Murer affirme que la souveraineté nationale est la condition indispensable pour retrouver la maîtrise de son destin et pour résoudre les problèmes auxquels la France et l’Europe sont confrontées.

Il explique que cette souveraineté implique de sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, qui sont des structures supranationales qui imposent des contraintes et des obligations aux États membres, et qui les empêchent d’exercer pleinement leur souveraineté.

Il précise que la sortie de l’UE est possible et légale, grâce à l’article 50 du traité de Lisbonne, qui a été utilisé par le Royaume-Uni pour le Brexit.

Philippe Murer souligne le rôle des médias alternatifs et des réseaux sociaux pour informer et mobiliser les citoyens, face à la propagande et à la censure des médias dominants.

Il invite les internautes à se documenter, à vérifier les sources, à partager les informations et à débattre avec respect et tolérance.

Philippe Murer exprime l’espoir d’un sursaut démocratique et d’un changement radical de modèle, qui permettrait de construire une société plus juste, plus solidaire et plus écologique.

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