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Les tunnels du Hama bientôt sous surveillance sismique
Selon certaines sources, les tunnels du Hama sous Gaza s’étendent sur « quelques dizaines de kilomètres ». D’autres sources pensent que ces tunnels s’étendent sur des centaines de kilomètres et rivalisent avec le sous-sol d’une grande ville européenne. Certains commentateurs ont qualifié les tunnels du Hama, le « métro de Gaza ».
Le « métro de Gaza » : Le mystérieux réseau de tunnels souterrains utilisé par le Hamas | CNN. Quelle que soit leur longueur, ils protègent les combattants de la surveillance et leur permettent de se déplacer sans crainte d’être observés ou attaqués.
Cependant, que se passerait-il si ces tunnels pouvaient être localisés avec précision ? Au lieu d’être des lieux sûrs, ils deviendraient des pièges mortels.

La publication du Foreign Affairs indique que seuls les bulldozers peuvent être utilisés pour dégager les tunnels lors d’opérations terrestres. Les drones, les robots ou les chiens peuvent aider à dégager les tunnels. Il peut être nécessaire de pénétrer dans les tunnels pour sauver des otages, en dernier recours. C’est ainsi que la plupart des États ont éliminé, par le passé, les menaces souterraines, et c’est ce qu’Israël devrait faire également.
« 9 novembre 2023, Israël doit détruire les tunnels du Hama, la démolition de l’infrastructure du groupe est plus importante que l’élimination de ses dirigeants. »
– Foreign Affairs
En bref, selon Foreign Affairs, seul le personnel sur le terrain peut localiser et détruire les tunnels du Hamas. Bien entendu, le personnel israélien qui fouillerait un terrain à découvert pour localiser les entrées des tunnels s’exposerait à des attaques.
L’équipement sismique actuellement utilisé pourrait localiser les tunnels à l’aide d’un système de géophones et de générateurs d’impulsions. Toutefois, le personnel chargé de placer l’équipement d’acquisition des données des géophones à la surface serait exposé aux tirs d’armes légères et pourrait être capturé. La nécessité d’exposer le personnel à des attaques lors de la mise en place des géophones semble aller à l’encontre de l’utilisation de cette technologie bien connue qui permettrait de localiser facilement et avec précision les tunnels du Hama.
Au niveau le plus élémentaire, un système sismique peut cartographier les couches de la surface terrestre. Pour ce faire, comme le montre la figure ci-dessous, une source génère une onde sismique. Cette onde se déplace dans la terre et se réfléchit sur des couches souterraines réfléchissantes, telles que le toit et le sol d’un tunnel, et ces ondes réfléchies sont captées par un récepteur. Une source peut être tout ce qui génère une onde sismique.
Actuellement, les camions tamponneurs et les explosifs sont fréquemment utilisés pour générer ces ondes. Les récepteurs sismiques sont généralement appelés « géophones ». Les géophones recueillent des données sismiques, c’est-à-dire des ondes sismiques, et cartographient le sous-sol de la Terre.

La technologie sismique actuelle, facilement disponible dans les champs pétrolifères, permettra d’identifier (puis de détruire) ces tunnels.
La technologie sismique sans fil METIS (Multiphysics Exploration Technology Integrated System) utilise un canal d’enregistrement sismique collecté par des drones autonomes.
- Ces drones larguent également des récepteurs DART (Downfall Air Receiver Technology), c’est-à-dire des géophones.
- Les DART sont largués par le drone et s’empalent dans le sol, créant un système de géophones pour modéliser les données du sous-sol.
Ce système a fait l’objet d’une évaluation approfondie en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 2018. Wireless Seismic News – L’essai sur le terrain du METIS donne d’excellents résultats. Un seul drone a largué 60 DART en une heure et ces drones ont récupéré des « données sismiques en temps réel » permettant ainsi d’imager les données de subsurface des vides souterrains.
Les obus d’artillerie guidés avec précision pourraient fournir la source sismique nécessaire aux géophones pour recueillir des données sur le sous-sol. Les DART seraient largués à l’intérieur de Gaza pour modéliser n’importe quel endroit, c’est-à-dire pas seulement les endroits proches des troupes israéliennes. METIS pourrait ainsi cartographier avec précision l’ensemble de la Bande de Gaza.
Une fois que l’emplacement des tunnels serait connu, ils pourraient être détruits à l’aide de bombes à pénétration profonde fusionnées pour exploser profondément dans le sol et larguées à partir d’un avion. Cela permettrait d’anéantir l’ensemble du réseau de tunnels. Même un vaste réseau de tunnels de type métro pourrait être mis en échec si d’importants points d’étranglement pouvaient être détectés et détruits.
Enfin, cette technologie pourrait résoudre le différend factuel actuel sur la question de savoir si le Hamas a placé des tunnels sous des hôpitaux, sous des positions de l’ONU, des écoles et d’autres lieux protégés contre les attaques.
Sans être une panacée, le système METIS pourrait répondre à ces questions fondamentales et, à terme, transformer les tunnels du Hama en piège mortel pour les combattants qui les empruntent. À tout le moins, il atténuerait l’avantage asymétrique que procurent ce réseau de tunnels.
Visionnez d’urgence notre entretien avec Pierre-Antoine Plaquevent, co-auteur de la Lettre Confidentielle, sur le thème de la guerre pour le Grand Israël :
Source : ZeroHedge
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