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Poudre de criquet, identité numérique et démocratie : les dangers du système européen selon Virginie Joron
Virginie Joron est une députée européenne du Rassemblement National, élue en 2019 dans la circonscription Est.
Elle est membre de la commission de l’agriculture et du développement rural, ainsi que de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe.
Elle est également vice-présidente du groupe Identité et démocratie au Parlement européen.

Lors de notre entretien, Virginie Joron a abordé avec nous les sujets suivants :
- L’autorisation de la poudre de criquet comme ingrédient alimentaire dans l’Union européenne,
- La réglementation européenne sur la nouvelle alimentation, la publicité des partis politiques, l’identité numérique et la démocratie,
- Le projet d’identité numérique européenne et ses enjeux de souveraineté, de démocratie et de libertés,
- Les conséquences du passe sanitaire et les perspectives de l’OMS et du G20,
- Comment se protéger contre les mesures du système numérique et de l’identité européenne.
L’autorisation de la poudre de criquet
Le 3 janvier 2023, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché de la poudre de criquet comme ingrédient alimentaire. Il s’agit du premier insecte à être approuvé dans le cadre du règlement sur les nouveaux aliments, adopté en 2015 par le Parlement européen.
Virginie Joron critique cette décision et expose les risques potentiels pour la santé, l’environnement et le patrimoine culinaire des Européens.

Les risques sanitaires
Virginie Joron affirme qu’il n’existe pas d’études suffisantes sur les effets des insectes sur la santé humaine et animale.
Elle évoque les risques d’allergies, de toxicité et de transmission de maladies liés à la consommation d’insectes et cite notamment le cas du Qatar, qui a interdit l’importation de la poudre de criquet en raison de la présence de salmonelles.
Les risques environnementaux et économiques
Virginie Joron souligne le paradoxe de vouloir sauver la planète en important de la poudre d’insectes du Vietnam, au lieu de produire localement du soja ou du blé.
Elle dénonce la volonté de changer le mode d’alimentation des Européens sous couvert de transition écologique et de profit financier et rappelle que la poudre de criquet coûte 40 euros le kilo, contre 1 euro le kilo pour la farine de blé.
La résistance des consommateurs et des producteurs
Virginie Joron affirme que les Français et les Européens sont attachés à leur patrimoine culinaire et qu’ils ne veulent pas manger d’insectes.
Elle cite des exemples de pays ou de secteurs qui ont refusé ou contesté l’autorisation de la poudre de criquet, comme l’Italie, qui a demandé un moratoire, ou le bio, qui a exclu les insectes de son cahier des charges.
Elle annonce qu’elle va poser une question écrite à la Commission pour clarifier la situation sur l’étiquetage des produits contenant des insectes.
La réglementation européenne sur la nouvelle alimentation, la publicité des partis politiques, l’identité numérique et la démocratie
La poudre de criquet n’est pas le seul projet de la Commission européenne qui vise à modifier les habitudes de consommation des Européens.
Virginie Joron dénonce également les initiatives de la Commission sur la nouvelle alimentation, la publicité des partis politiques, l’identité numérique et la démocratie, qu’elle juge liberticides, autoritaires et anti-démocratiques.
La nouvelle alimentation
La Commission européenne veut promouvoir les insectes et les steaks artificiels comme alternatives à la viande.
Elle suit ainsi l’agenda 2030 de l’ONU et le pacte vert de l’UE, qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser la biodiversité.
Virginie Joron s’oppose à cette vision, qu’elle considère comme une atteinte à la souveraineté alimentaire et à la liberté de choix des consommateurs.
La publicité des partis politiques
La Commission européenne veut réglementer les campagnes électorales sur le numérique, pour éviter le ciblage et l’ingérence étrangère
Elle considère que le Brexit et l’élection de Trump sont le résultat d’une désinformation orchestrée par des acteurs malveillants et met en place un registre européen et une liste noire des plateformes qui ne respectent pas les règles.
Virginie Joron dénonce cette ingérence, qu’elle voit comme une tentative de museler les voix dissidentes et de contrôler l’opinion publique.

L’identité numérique et la démocratie
La Commission européenne veut imposer un passeport d’identité numérique européen, qui permettrait aux citoyens d’accéder à différents services en ligne, comme les banques, les administrations ou les transports.
Ce portefeuille numérique contiendrait des données personnelles, biométriques et financières, qui seraient stockées sur une plateforme sécurisée.
Virginie Joron s’inquiète des risques de dérive autoritaire et de perte de libertés que ce projet implique et rappelle que ce projet fait suite au passeport sanitaire européen, qui a instauré une discrimination et une exclusion des personnes non vaccinées.
Le projet d’identité numérique européenne et ses enjeux de souveraineté, de démocratie et de libertés
Le projet d’identité numérique européenne est l’un des plus controversés de la Commission européenne.
Il vise à créer un portefeuille numérique pour les citoyens européens, leur permettant d’accéder à différents services en ligne et dont Virginie Joron dénonce les dangers pour la souveraineté, la démocratie et les libertés des États et des peuples.
Le marché de l’identité numérique
Le projet d’identité numérique européenne représente un marché de 31 millions d’euros, avec un appel d’offres lancé avant le vote du Parlement européen.
Virginie Joron dénonce le manque de transparence et de démocratie de ce processus, qui favorise les intérêts privés au détriment de l’intérêt général.
Elle cite notamment le cas d’Amazon, qui fait partie des candidats potentiels pour fournir le service d’identité numérique.
La monnaie numérique
L’un des services qui sera testé avec l’identité numérique européenne est la monnaie numérique. Il s’agit d’une possibilité de paiement sans contact, qui pourrait remplacer à terme les espèces.
Virginie Joron s’interroge sur les conséquences de ce changement, qui pourrait permettre un traçage et un contrôle des transactions financières.
Elle soulève également la question de la souveraineté, en rappelant que la Banque centrale européenne n’est pas élue et qu’elle n’a pas de compte à rendre aux citoyens.
Le pass sanitaire
Le passe sanitaire est un autre exemple de mesure liberticide, imposée par la Commission européenne sans débat démocratique.
Il s’agit d’un certificat numérique, qui atteste du statut vaccinal, du test négatif ou de la guérison du Covid-19. Il est requis pour voyager, pour accéder à certains lieux publics ou pour participer à certains événements.
Virginie Joron dénonce cette discrimination et cette exclusion des personnes non vaccinées, qui portent atteinte aux droits fondamentaux et à la liberté de circulation.

Les conséquences du passe sanitaire et les perspectives de l’OMS et du G20
Le passe sanitaire n’est pas une mesure isolée, mais s’inscrit dans un contexte international de gestion des pandémies.
Virginie Joron alerte sur ses conséquences et sur les perspectives de l’OMS et du G20, qui préparent un traité international sur la prévention, la détection et la réponse aux pandémies.
Le traité international sur les pandémies
Le traité international sur les pandémies est un projet porté par l’OMS et soutenu par le G20.
Il vise à renforcer la collaboration internationale et à établir des normes communes et sera signé en avril 2024 à Genève, lors d’une conférence mondiale sur la santé.
Virginie Joron s’oppose à ce traité, qu’elle considère comme une perte de souveraineté des États membres, qui devront se soumettre aux décisions de l’OMS et craint également qu’il ne serve de prétexte à imposer d’autres mesures restrictives, comme le confinement, le couvre-feu ou le port du masque.
Le passeport numérique
Le passeport numérique est une autre perspective qui inquiète Virginie Joron. Il s’agit d’un projet porté par certains pays asiatiques, comme la Chine, le Japon ou la Corée du Sud, qui veulent mettre en place un système d’identification numérique pour leurs citoyens.
Ce système permettrait de collecter et de partager des données personnelles, comme le nom, la date de naissance, le numéro de téléphone, l’adresse, le statut vaccinal, etc…
Virginie Joron dénonce ce projet, qu’elle voit comme une menace pour la vie privée et les libertés individuelles et alerte sur le risque que ce projet soit imposé au niveau mondial, avec la complicité de la Commission européenne.
Comment se protéger de se projet de système numérique et d’identité européenne
Face à ce projet de système numérique et d’identité européenne, Virginie Joron propose des moyens de se protéger et de résister. Elle explique son rôle de lanceuse d’alerte sur ces sujets et l’importance de la démocratie et de la diversité d’opinion.
Sensibiliser et informer la population
Virginie Joron affirme qu’il faut sensibiliser et informer la population sur les dangers du système numérique et de l’identité européenne.
Elle invite les citoyens à se renseigner sur les projets de la Commission européenne, à lire les textes et les rapports, à vérifier les sources et à se faire leur propre opinion.
Elle les encourage également à diffuser l’information autour d’eux, à travers les réseaux sociaux, les médias alternatifs ou le bouche-à-oreille.

Envoyer des lettres aux députés
Virginie Joron suggère d’envoyer des lettres aux députés européens, pour leur faire part de leur mécontentement et de leur opposition aux mesures du système numérique et de l’identité européenne.
Elle rappelle que les députés sont élus par les citoyens et qu’ils ont le devoir de les représenter et de les écouter et estime qu’il faut exercer une pression sur eux, pour qu’ils prennent conscience de la réalité et qu’ils défendent les intérêts des peuples.
Provoquer un débat avant le vote
Virginie Joron insiste sur la nécessité de provoquer un débat avant le vote des textes relatifs au système numérique et à l’identité européenne.
Elle dénonce le fait que la Commission européenne agit souvent sans consulter le Parlement européen, ou en lui imposant des délais très courts et affirme qu’il faut réclamer un débat démocratique, avec la participation des experts, des associations, des syndicats, des ONG, etc.
Elle espère ainsi faire tomber des choses qui ne vont pas dans le sens du citoyen.
L’idée de l’énancer d’alerte
Virginie Joron se définit comme une énancer d’alerte, c’est-à-dire une personne qui alerte sur les dangers du système numérique et de l’identité européenne.
Elle explique que son rôle est de donner un temps d’avance aux citoyens et précise qu’elle n’est pas contre le progrès, mais qu’elle veut qu’il soit au service de l’humain et non de la machine.
Les outils numériques
Virginie Joron reconnaît que les outils numériques peuvent être utiles, à condition qu’ils soient utilisés avec discernement et prudence.
Elle affirme qu’ils permettent une parole plus libre et proche de tout le monde, mais qu’il faut veiller à ne pas se faire censurer.
Elle utilise les réseaux sociaux et YouTube pour diffuser ses messages et ses vidéos, mais conseille de diversifier les sources et les plateformes, pour éviter la monopolisation de l’information.
Conclusion
Virginie Joron est une députée européenne du Rassemblement national, qui s’oppose aux mesures du système numérique et de l’identité européenne.
Elle dénonce les dangers de ces mesures pour la santé, l’environnement, le patrimoine culinaire, la souveraineté, la démocratie et les libertés des Européens et propose des moyens de se protéger et de résister, en sensibilisant et informant la population, en envoyant des lettres aux députés, en provoquant un débat avant le vote, en étant une lanceur d’alerte et en utilisant les outils numériques.
Elle défend la diversité et la démocratie, face à l’uniformisation et à l’autoritarisme du système européen.
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