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L’Ukraine a-t-elle vraiment perdu cette guerre ?
Nous observons un tournant dans le conflit ukrainien, avec des pressions anglo-saxonnes croissantes pour un passage à une stratégie défensive. Cette évolution est en partie attribuée à l’échec de la contre-offensive ukrainienne, ainsi qu’à l’augmentation prévue des coûts de l’aide militaire en 2024.
Des publications influentes telles que « The Economist » et « Foreign Affairs » ont récemment noté cet échec et préconisent un changement de tactique. Même le général Valery Zaluzhny, chef d’État-Major des Armées ukrainiennes, a exprimé des doutes, s’écartant de la ligne officielle du président Zelenski en reconnaissant une impasse dans la guerre.
L’analyse suggère que l’Ukraine devrait cesser toute action offensive pour des raisons économiques et humanitaires, réduisant ainsi sa dépendance à l’aide occidentale. Cette approche est vue comme un moyen de sauver des vies et de l’argent, et pourrait être cruciale si le soutien américain faiblit.
Concernant l’aide militaire, les chiffres officiels peuvent être trompeurs. La valeur de l’aide fournie par les pays anglo-saxons et l’UE a été surestimée, car elle a été calculée sur la base du coût d’acquisition de matériel majoritairement destiné à être démantelé ou retiré du service. En réévaluant cette aide à sa valeur réelle, les coûts réels pour les donateurs sont bien inférieurs à ceux annoncés.
En 2024, cependant, le coût de l’aide devrait augmenter considérablement, car il n’y a plus de stocks transférables et tout matériel neuf devra être acheté à plein prix. Les États-Unis et la France, par exemple, ont principalement transféré des armements stockés ou en retrait, évitant ainsi les coûts de démantèlement.
L’analyse des documents parlementaires français et américains confirme ces coûts substantiels de démantèlement. En faisant don de ces armes anciennes à l’Ukraine, les pays de l’OTAN ont économisé des milliards en coûts de stockage et de démantèlement.
En conclusion, si Zelenski ne s’aligne pas sur cette stratégie défensive, les anglo-saxons pourraient utiliser le coût croissant de l’aide pour exercer leur influence. L’Europe, de son côté, devra évaluer sa position pour ne pas supporter seule ce fardeau financier.

Franck Pengam | Fondateur de Géopolitique Profonde
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