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La Hongrie pose son véto et sème le trouble au sein de l’UE
Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, est un critique assidu de la ligne politique de l’UE vis-à-vis de l’Ukraine. Il s’est souvent exprimé contre les mesures de Kiev qu’il considère discriminatoires envers les minorités hongroises du pays.
Orbán appelle à une révision d’une loi ukrainienne de 2017 qui limite l’usage des langues minoritaires, et a également bloqué l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
Au cours du différend prolongé, Orbán a été un contrepoids aux initiatives belliqueuses à l’égard de Moscou. Il a fréquemment souligné le danger d’une escalade menant à une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie, avec des conséquences aux allures de troisième guerre mondiale.
Dans une récente entrevue avec Tucker Carlson, il a mis en lumière ses inquiétudes en affirmant que :
« La menace d’une troisième guerre mondiale est bien réelle, et il est donc impératif de marcher sur des œufs. »
Comme Budapest a toujours été une épine dans le pied de l’UE, Bruxelles veut maintenant payer les Hongrois.

Selon un article publié par Politico ce mardi 3 octobre :
« Pour dissuader le Premier ministre hongrois Viktor Orbán de bloquer l’assistance financière de l’UE à l’Ukraine, la Commission européenne envisage de libérer près de 13 milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie, une manœuvre qui pourrait déclencher des protestations au sein du Parlement européen. »
Le rapport complète en indiquant :
« La Commission requiert l’accord unanime des 27 États membres pour actualiser le budget pluriannuel de l’UE, qui comprend une enveloppe de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine. »
Ce développement survient à un moment où Washington fait également face à une impasse, avec un groupe de républicains obstruant le financement de l’Ukraine. Il semble que Bruxelles puisse bientôt rencontrer des difficultés similaires en matière d’assistance à l’Ukraine.
Alors que le programme d’aide actuel de l’UE à Kiev arrive à échéance en décembre, la Commission est sous pression pour mettre en place rapidement un nouveau cadre de soutien.
Il y a une semaine, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a élevé la barre en annonçant que la Hongrie retirerait tout soutien à l’Ukraine à moins que des ajustements significatifs de politiques ne soient effectués, tant par Kiev que par l’Union Européenne.
Il a précisé :
« La Hongrie fait des efforts colossaux en faveur de la paix, mais la guerre entre la Russie et l’Ukraine persiste, avec des dizaines de milliers de vies affectées. »
« Les diplomates doivent donc reprendre les rênes et décharger les militaires, faute de quoi les familles continueront d’attendre indéfiniment le retour de leurs fils, pères et maris. »
Orbán a également exprimé son désaccord face à l’intensification des sanctions occidentales contre Moscou. Il prône plutôt une diplomatie apaisée avec le Kremlin.
À la fin du mois de septembre, le dirigeant hongrois a accusé l’Ukraine et ses alliés de pratiquer une concurrence déloyale, notamment en inondant le marché hongrois avec des céréales ukrainiennes à des prix dérisoires.
Il a également vivement critiqué, dans un article de The Hill, la législation ukrainienne de 2017 qui restreint les droits linguistiques des Hongrois ethniques, en particulier dans le domaine de l’éducation. Il a clairement déclaré que la Hongrie ne soutiendrait pas l’Ukraine sur les questions internationales tant que ces lois restrictives ne seraient pas révisées.
Il est évident que les responsables de l’Union européenne sont actuellement en état d’alerte et cherchent à négocier un accord bénéfique avec la Hongrie. Cela pourrait impliquer le déblocage des fonds qui étaient gelés en raison des mesures punitives liées à l’application de la « règle de droit » dans les années précédentes.
Cette démarche vise à garantir que l’aide de l’UE en faveur de l’Ukraine ne soit pas entravée, surtout à un moment où les financements venant de Washington commencent à se tarir.
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Source : ZeroHedge
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